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29 novembre 2011

Droits des femmes :la Fédération méne le débat

Au lendemain de la réunion organisée en présence de Didier Marie président du Département, Marc Massion Sénateur Maire et Gaelle Lenfant Secrétaire nationale adjointe aux droits des femmes, Christine Dunet déléguée fédérale aux droits des femmes répond à nos questions.

Quelles peuvent être les actions concrètes des collectivités territoriales pour tendre vers l’égalité Femmes/Hommes ?

Signer la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale.
Tout au long de l’année 2005, le Conseil des Communes et Régions d’Europe a mené à bien un projet, avec le soutien financier de la Commission européenne, sur la ville pour l'égalité femmes/hommes.
Le projet visait principalement à recueillir des exemples de bonnes pratiques concernant l'égalité des sexes au niveau local européen, et à mettre en place une méthodologie permettant aux élus locaux d'arriver à une véritable égalité femmes/hommes dans leurs municipalités.
A la fin du projet, le CCRE a lancé, toujours avec le soutien de la Commission européenne, le projet d'élaborer une charte européenne pour l'égalité femmes/hommes dans la vie locale.
Le but étant d'inciter les élus locaux et régionaux à signer la charte et, ce faisant, à s'engager publiquement à appliquer dans leurs municipalités les mesures reprises dans la charte.
La charte est un outil permettant d'atteindre des objectifs ambitieux.
C'est un document politique.
Tous les représentants élus au niveau local ou régional sont appelés à signer la charte dont les principes fondamentaux sont :
  • L'égalité entre les femmes et les hommes est un droit fondamental ;
  • Pour arriver à l'égalité femmes/hommes, il faut aussi s'attaquer à tous les autres types de discriminations (ethnique, religieuse, socio-économique...)
  • Une représentation équilibrée hommes/femmes dans le processus décisionnel est nécessaire dans toute société démocratique 
  •  Il faut éliminer tous les stéréotypes, attitudes et préjugés hommes/femmes pour arriver à l'égalité des sexes
  • Toutes les activités des collectivités territoriales doivent prendre en compte la perspective hommes/femmes
  •  Des plans d'actions dotés de ressources adéquates doivent être mis en place
Quelles sont les engagements de François Hollande sur ces questions?

Les mesures concrètes que François HOLLANDE compte mettre en œuvre pour construire l’égalité réelle entre les femmes et les hommes s’il est élu Président de la République –
  • Création d’un ministère des droits des femmes ;
  • Juste représentation des femmes dans la société – parité ;
  •  S’agissant de l’égalité professionnelle - respect effectif du rapport annuel obligatoire de situation comparée femmes/hommes
  • Accompagner une réforme structurelle permettant de mieux articuler les temps de vie privée et de vie professionnelle ;
  • Création d’un réel service public de la petite enfance
  • Réforme du congé parental et du congé paternité ;
  • Lutte contre les stéréotypes sexistes
  • Lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes
  • Consolidation du droit à disposer de son corps, contraception, IVG ;
  •  Supprimer le délit de racolage passif instauré par Nicolas SARKOZY ;
  •  Nomination d’un ambassadeur chargé de la prévention et la réduction de la prostitution et de la lutte contre la traite des êtres humains …

28 novembre 2011

Discours de Didier Marie à l' ADM 76

Vous trouverez ci aprés un extrait du discours de Didier Marie prononcé à l'occasion de l' Assemblée générale de l'ADM76
" Mesdames et messieurs les élus, nous sommes aujourd’hui confrontés à l’une des plus graves crises économique, sociale et financière que notre pays ait jamais dû traverser.


En Seine-Maritime, le taux de chômage atteint désormais les 10.5% soit 96 000 demandeurs d’emploi, 7.5% de la population perçoit le RSA soit 43 000 personnes (8000 de plus en 2 ans) contre 6.2% au niveau national, RSA dont la charge pour la Seine-Maritime a augmenté de 15% en 2010 et a poursuivi sa croissance à un rythme soutenu sur les six premiers mois de l’année 2011. Ici, peut-être plus qu’ailleurs, nous voyons les points de rupture, les situations de précarité qui frappent certains de nos quartiers, certaines de nos campagnes.

Les maires qui incarnent l’échelon le plus proche de l’autorité publique et de la solidarité nationale, sont en première ligne et ils font front. Mais cela devient de plus en plus difficile, et nous avons des raisons, les uns et les autres, élus locaux, d’être inquiets.

Inquiets du gel des dotations de l’Etat pour les 3 prochaines années qui représente une baisse en valeur réelle.

Inquiets de l’annonce de l’amputation de ces mêmes dotations à hauteur de 200 millions d’euros pour l’exercice 2012.

Inquiets des conséquences de la suppression de la Taxe Professionnelle qui a un coût considérable pour l’Etat, M. Carrez l’avait souligné mais aussi, évidemment pour les collectivités car elle constitue un appauvrissement historique. S’il s’agissait bien d’un impôt inadapté, la Taxe Professionnelle a été réformée de manière tout aussi inadaptée. Et une nouvelle assiette - sur la valeur ajoutée- ne justifie pas que l’on ait privé les collectivités des moyens d’agir sur leurs recettes pour assumer des orientations politiques validées par le suffrage universel.

Inquiets des difficultés récurrentes à se financer, à accéder aux crédits bancaires, conditions de l’investissement."

22 novembre 2011

Conseil municipal du vendredi 18 novembre 2011

Vous trouverez ci aprés quelques unes des décisions prises à l'occasion du Conseil Municipal du vendredi 18 novembre 2011

Débats d'orientations budgétaires

Le Budget Primitif 2012 sera présenté au Conseil Municipal en décembre prochain, mais, conformément à la loi du 6 février 1992, il convient, dans les 2 mois qui précèdent son vote, de débattre des orientations budgétaires envisagées.
Selon le projet de Loi de Finances 2012, les recettes étaient estimées sur la base d’une croissance de + 1,75% ramenée aujourd’hui à 1%.
Par conséquent, pour équilibrer le budget 2012, l’Etat a annoncé 7 milliards €uros d’économies supplémentaires. La participation des collectivités locales va se poursuivre notamment par le gel des dotations.
En 2012, la ville va recevoir par transfert des compétences jusqu’à présent relevant de la CREA. Les domaines de la culture, du sport et de la solidarité seront concernés, notamment, avec les transferts de la Maison de la Justice et de Droit, du Programme de Réussite Éducative, du Médiateur Scolaire, ainsi que plusieurs subventions versées aux associations culturelles et sportives.
Ces transferts seront compensés financièrement dans l’attribution de compensation, pour un montant avoisinant 1 million d’euros.
La maîtrise des dépenses de fonctionnement, de la dette, et, de la masse salariale va permettre de dégager des marges de manœuvre pour répondre au mieux aux attentes de la population, en maintenant un service de qualité et, en poursuivant les projets d’amélioration du cadre de vie de la ville.

Dans un contexte économique et social toujours plus difficile, la Municipalité poursuit ses efforts pour agir en faveur des publics de tout âge, favoriser le bien vivre ensemble et préparer l’avenir.
La poursuite du projet de renouvellement urbain s’amplifie dans les quartiers du Puchot, avec les travaux du mail et du parking De grasse, et la reconfiguration de l’îlot des 3 tours suite à leur démolition durant le premier trimestre 2012.
De même, la déconstruction de l’école Suzanne Lefèvre va s’accompagner de la reconstruction de l’offre scolaire correspondante.
Sur le quartier du Parc St Cyr, l’aménagement des espaces publics va débuter ainsi que la réfection des équipements publics (LCR, centre de quartier).
Enfin, le quartier Blin verra l’intervention de l’aménagement des espaces extérieurs à la suite de la requalification des logements et de la résidentialisation réalisée par Habitat 76.

Ilot Marignan. Concertation complémentaire relative à l'étude d'impact

La ville d’Elbeuf sur Seine travaille depuis plusieurs années à la reconquête des berges de la Seine.
Apres les travaux d’aménagement de la voie sur berge, et la construction de plusieurs équipements publics, la commune s’est engagée, par délibération en date du 1er octobre 2010, dans une procédure de Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) sur les terrains de l’îlot MARIGNAN.

Bordant l’est du Champ de Foire, cette opération portant sur un périmètre de 4,75 hectares, doit permettre la création d’un véritable quartier et parachever ainsi la requalification de la façade fluviale de la ville.
La procédure de ZAC comporte 3 étapes : Une période de concertation, l’approbation du dossier de création de la ZAC, l’approbation du dossier de réalisation et du programme d’équipements publics.
La première phase de concertation, dont les modalités ont été définies dans la délibération du 1er octobre, est en cours de réalisation.
Pour mémoire, elle comprend :
L’organisation d’une réunion publique qui a eu lieu le 10 octobre 2011, en mairie.

- Une exposition du projet d’aménagement, mise en place dans le hall de la mairie pendant un mois.


- La mise à disposition du public d’un registre pendant la durée d’un mois suite à la réunion publique : ce registre est disponible au service de l’urbanisme, deuxième étage de l’hôtel de ville,


- Des informations sur l’avancement et le contenu du projet à travers le site Internet de la ville et des articles de presse,


- La pose d’un panneau de présentation du projet visible depuis la voie sur berge, en cours de réalisation.


Cependant, le Grenelle de l’Environnement a réaffirmé l’importance de la prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets de développement et d’aménagement, en particulier dans les dossiers de ZAC. Ainsi, le code de l’environnement soumet-il les dossiers de ZAC à l’élaboration d’une étude d’impact qui fait partie intégrante du dossier de création de la ZAC.

La Ville propose d’intégrer cette obligation aux modalités de concertation, et de mettre à disposition du public l’étude d’impact.

20 novembre 2011

Café Actu sur l'engagement politique et la vie de Nelson Mandela

Après le café-actu sur les enjeux et les difficultés de la dépendance en avril, sur la Laïcité en mai dernier, la section PS d’Elbeuf organisait, dans le prolongement de l’inauguration du collège Nelson Mandela par les élus locaux, une conférence-débat sur l’illustre homme politique sud-africain.


Aline Penalver, passionnée par l’Afrique du Sud depuis qu’elle y a séjournée en décembre 2003, a présenté, devant une trentaine de participants et pendant près de deux heures, la vie mouvementée du plus célèbre prisonnier du XXe siècle.

De son enfance passée dans un petit village du Transkei (actuelle province du Cap Oriental), à son retrait de la vie politique, après un mandat de président de la République (1994 à 1999), elle a souligné que Nelson Mandela (appelé affectueusement ‘Madiba’ par le peuple sud-africain), n’a jamais cessé de combattre les inégalités et qu’il continue aujourd’hui, à l’âge de 93 ans, à oeuvrer, au travers de différentes fondations, pour l’éducation et la lutte contre le sida.

Les militants étaient émus et captivés par le combat de cet homme, qui malgré 27 ans d’emprisonnement, a débarrassé l’Afrique du Sud de l’apartheid, régime de discrimination systématique en vigueur dans le pays depuis 1911, a pu instaurer la démocratie et réconcilier tout un peuple.
 


Texte rédigé par Frédéric Penalver

19 novembre 2011

Bilan municipal à mi mandat


Entourés de Didier Marie et de Djoudé Merabet, les élus elbeuviens ont présenté cette semaine à la presse le bilan municipal à mi mandat.


Ce document qui sera distribué aux elbeuviens fait le point sur l’ensemble des réalisations municipales.

Après 3 ans d’exercice de mandat, les élus elbeuviens ont souhaité rendre compte de leurs actions comme lors des réunions publiques annuelles de présentation du budget ou des réunions de quartier.

Fidèles aux engagements de 2008, l’équipe municipale s’est efforcé de suivre la feuille de route présentée aux elbeuviens à l’occasion des élections de 2008.

Les priorités sont les mêmes : l’emploi qui reste une préoccupation majeure, l’éducation en offrant à chacun d’acquérir une formation de qualité de l’école maternelle à la formation professionnelle pour adultes, le logement avec les projets de requalification des quartiers et la construction de nouveaux logements, l’accès aux activités associatives culturelles ou sportives.

Comme l’on rappelé Didier Marie et Djoudé Merabet, « le visage de notre ville change et ne cesse de se transformer. Les efforts fournis par l’équipe municipale fortement investi dans le projet municipal portent leurs fruits. Nous continuerons de mobiliser notre énergie pour bâtir une ville harmonieuse, humaine et solidaire ».

12 novembre 2011

Cérémonie du 11 novembre à Elbeuf

La cérémonie du 11 novembre à Elbeuf a été l'occasion pour de nombreux habitants de constater que le travail de mémoire n'est pas qu'une formule à Elbeuf.
En effet, en présence des élus municipaux, des représentants des anciens combattants et des corps constitués, des présidents d'associations, les enfants de l'école Moliére et du centre de loisirs du Buquet ont participé à cette cérémonie par des lectures de texte évoquant le conflit.

Djoudé Merabet maire d'Elbeuf a rappelé que "93 ans après la fin de ces dramatiques événements, la France se souvient du sacrifice de ses enfants et n’oublie pas celui de tous les hommes venus d’ailleurs pour mourir sur notre sol.

Et a rajouté que "nous rendons aujourd’hui encore hommage à toutes les victimes de la première guerre mondiale, tous ces soldats qui, partis pour une guerre courte et victorieuse, ne sont jamais revenus."

Le président des anciens combattants elbeuviens a officiellement désapprouvé le projet de loi pour commémorer tous les morts pour la France le 11 novembre comme l’a proposé Nicolas Sarkozy.
 

08 novembre 2011

Un plan d’austérité « mou du genou »


Voilà comment est accueilli par la presse unanime le deuxième plan de lutte contre la crise - et sûrement pas le dernier - présenté lundi 7 novembre par François Fillon. 
Irresponsable, inefficace et pas crédible, tels sont encore les termes employés par la plupart des éditorialistes pour décrire ce plan, qualifié par François Hollande « d’incohérent, d’injuste et d’inconséquent » lundi soir sur France 2. 
Critiquant la hausse de la TVA à taux réduit sur la culture, les livres, les transports, passant de 5,5 à 7%, le candidat socialiste à l’élection présidentielle constate que se sont encore les classes populaires qui vont faire les frais de cette hausse. Sur les 18 milliards d'euros d'efforts budgétaires sur les deux plans de l'année, 85% du montant est constitué d'augmentation d'impôts, et 15% seulement de réduction de dépenses.

En effet, la plupart des mesures touchent le plus grand nombre, comme la revalorisation des prestations sociales qui sera gelée à 1 % pour 2012, indexée non plus sur l'inflation mais sur la croissance, la limitation à 1% de l’augmentation des allocations familiales ou de logement, la diminution des remboursements de l’Assurance maladie, la modification de la réforme des retraites de juillet 2011 avec le passage de l'âge légal à 62 ans avancé d'une année, en 2017, la réforme du Prêt à Taux Zéro ou encore le revirement sur la baisse de la TVA dans la restauration, baisse pourtant durement arrachée par la droite auprès de Bruxelles pour satisfaire cette profession. 
En avril 2009, en échange de promesses de hausse de salaires, de nouvelles embauches et de baisse de prix pour les consommateurs, l’Etat faisait passer le taux de TVA de 19,6% à 5,5% dans la restauration. « Relever ce taux serait un contresens économique », affirmait encore le 20 octobre dernier le Premier ministre, évoquant les conséquences sur l'emploi. 
Elle est pourtant aujourd’hui augmentée à 7%, confirmant par-là l’inutilité de la baisse depuis plus de 2 ans et son inefficacité (non seulement les hausses de salaires n’ont pas eu lieu, mais les emplois ne sont pas au rendez-vous - 25 000 créés au lieu des 80 000 promis, et les prix des consommations n’ont pas cessé d’augmenter).   
Cette mesure, selon F. Fillon, devrait rapporter 400 millions d’euros alors que la baisse avait coûté 2,5 milliards de recettes ! Autre victime de la rigueur, le crédit d'impôt développement durable qui subira «un rabot supplémentaire de 20%». La fiscalité verte serait-elle sacrifiée ?

Pour faire bonne mesure et montrer qu’il n’épargne pas les plus riches, le plan prévoit que l'impôt sur les sociétés des grands groupes affichant un chiffre d'affaires supérieur à 250 millions d'euros par an sera relevé, à titre exceptionnel, de 5% en 2012 et 2013, « jusqu’au retour en dessous de 3% de déficit public ». Pour les grands groupes ? 
En fait, ceux-là parviennent à mieux optimiser la fiscalité que les PME et payent parfois moins d'impôt qu’elles. Mais pourquoi ne pas aller plus loin et supprimer la niche Copé sur l'exonération fiscale des plus-values encaissées par les holdings en cas de vente de leurs filiales ou titres de participation détenus depuis plus de deux ans ? Cette suppression pourrait pourtant générer une rentrée de plusieurs milliards.

Sur le train de vie des dirigeants et les salaires des ministres (13 à 14 000 eur/mois) et du chef de l’Etat (21 000 eur/mois), contrairement à certains dirigeants européens qui ont baissé leurs rémunérations de 10% pour montrer l’exemple, il est déplorable de voir qu’il n’est prévu dans le plan Fillon que de geler ceux-ci. Rappelons que N. Sarkozy n’avait pas manqué de s’augmenter de 170% (!) dès son arrivée à l’Elysée sous prétexte de mettre son traitement au niveau de celui du Premier ministre. 
Sur ce point, François Hollande a promis qu’il irait encore plus loin s’il arrive aux commandes de l’Etat. "Si je suis élu président de la République, si je forme un gouvernement, il n’y aura non pas un gel, il y aura une baisse de 30% du salaire du président de la République et des ministres", a-t-il encore déclaré sur France 2.

En fin de compte, ce plan n’est qu’une succession de « mesurettes » qui touchent encore les plus modestes et épargnent les plus riches et n’a d’autre ambition que de rassurer les salles de marché et les agences de notation à l’approche de la campagne présidentielle. D’ailleurs, en marge du G20 à Cannes, un conseiller élyséen avait - anonymement - confié à deux journalistes du Monde : « Si Nicolas Sarkozy perd le triple A, il est mort. La philosophie de ce plan est simplissime et correspond à ce que souhaitent le FMI et les agences de notation : des mesures extrêmement engageantes à terme, mais qui ne pèsent pas sur la conjoncture immédiate ». CQFD.

Texte rédigé par Frédéric Penalver

05 novembre 2011

Des militants socialistes sur " La voix est libre"

Retrouvez l'émission " La voix est libre " avec comme invité Christophe Bouillon député de Seine Maritime et premier secrétaire fédéral.

http://www.pluzz.fr/la-voix-est-libre---haute-normandie-2011-11-05-11h30.html

03 novembre 2011

La guerre de Paris aura-t-elle lieu ?

Alors que tout le parti est en ordre de marche derrière François Hollande après son investiture à la Halle Freyssinet du 22 octobre dernier, le conflit qui oppose Rachida Dati et François Fillon dans la perspective des législatives 2012 à Paris est encore monté d'un cran et tourne à la guerre de tranchées.


En effet, l’ex-ministre de la Justice, députée européenne, actuelle maire du VIIe arrondissement et le Premier ministre de Sarkozy s’écharpent pour obtenir la 2ème circonscription de Paris qui englobe les Ve, VIe et une partie du VIIe arrondissement. L’une pour éviter son transfert dans le XVe arrondissement, l’autre pour entamer une ascension qui le mènera - espère t-il - à la Mairie de Paris.

Ambiance : « Fillon se cherche une circonscription de confort » a déclaré Rachida Dati en marge des journées UMP de Tours, « les états d’âme de Dati, je m’en contrefous » a-t-il répondu devant quelques proches, ajoutant : « Elle est complètement fêlée ! On lui a tout donné, et elle se permet de donner des leçons de courage. Mais je serai candidat où je veux, et elle n’aura rien à dire. Elle volera comme une mouche » (Le Canard Enchaîné du 26/10).
Le tout sous l’oeil amusé de Jean François Copé qui compte les points et qui prétend jouer les médiateurs. Cet affrontement commence à faire désordre dans les rangs de l’UMP.
Nombreux sont les élus et militants qui trouvent que cette affaire parisienne empoisonne l’atmosphère et détourne des objectifs actuels qui sont de démonter coûte que coûte le projet du parti socialiste et de reprendre la première place sur le plan médiatique. Le « motodidacte » maire de Nice, Christian Estrosi, s'est même fait le porte-parole du ras-le-bol des provinciaux : « Depuis quelques semaines, Paris continue à agiter notre famille politique, ce qui désespère les militants », a-t-il déploré dans les colonnes du Figaro, se plaignant que toute la famille UMP soit « polluée par le système parisien ».

A l’heure où l’équipe constituée autour de François Hollande est contrainte de revoir les bases économiques du projet, compte tenu de la crise, de la croissance prévue pour 2012 et de l’état de déliquescence dans lequel se trouvera la France après 5 années de sarkozysme, force est de constater que l’unité se trouve actuellement dans les rangs socialistes et non dans ceux de la majorité sortante.
 
Texte rédigé par Frédéric Penalver