Dans
une actualité toujours très riche, le handicap a du mal à se
frayer un chemin. Pourtant à deux ans de l’échéance de 2015, il
serait temps d’en faire un sujet d’actualité de premier plan
correctement médiatisé.
Il
faut dire qu’en 8 ans il ne s’est pas passé grand-chose en
matière d’accessibilité notamment, au passage on pourra se
demander pourquoi avoir laissé un délai de 10 ans pour rendre la
société accessible, alors que l’accessibilité est une obligation
nationale depuis 1975.
Même
si cette loi du 11 février 2005 a permis quelques avancées
significatives comme la suppression de l’abattement sur le salaire
des personnes handicapées dont le rendement professionnel était
diminué, en matière d’accessibilité, son efficacité est très
relative, voire nulle si on évoque l’accessibilité chez les
commerçants.
En
cause sans doute, en dépit d’une échéance fixée à 2015,
l’absence de plan d’actions ou de calendrier, ajoutée à cela
aucune réelle politique de mise en œuvre engagée par le précédent
gouvernement.
Les
diagnostics n’avaient pas été faits, qu’on entendait ici et là
que l’accessibilité coûtait cher. Certes, elle a un coût mais on
a pris conscience qu’elle profitait à tous.
Aujourd’hui
sous l’impulsion de notre gouvernement, de notre ministre
Marie-Arlette Carlotti et de la sénatrice Claire-Lise Campion, la
loi sort de sa somnolence.
François
Hollande lui a redonné du sens.
Les
actions entreprises attestent de la volonté de notre gouvernement
d’appréhender le handicap dans toutes ses dimensions :
scolarisation des enfants en situation en handicap, augmentation de
l’allocation de l’adulte handicapé, formation, accès à
l’emploi, accessibilité…
Nous
sommes sur les chemins d’une société inclusive où chacun aura sa
place dans le respect des différences. L’agence nationale de
l’accessibilité universelle que notre Président prévoit de
créer, sera la prochaine étape.
Magali Adam
Déléguée fédérale au handicap