Rechercher dans ce blog

29 mai 2013

Refondation de l'école de la République : le Sénat dit oui.

Le Parti socialiste se félicite de l'adoption par le Sénat, en première lecture, du projet de loi de refondation de l'école de la République.
 
Par ce vote, il permet à cet engagement majeur du président de la République de franchir une étape supplémentaire vers sa mise en œuvre effective. 
 
Présence de la devise de la République "liberté, égalité, fraternité", du drapeau tricolore au fronton des établissement scolaires ainsi que l'affichage de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, assouplissement de l'accès aux langues régionales, éducation à l'environnement, renforcement des mesures en faveur des enfants en situation de handicap, expérimentation du dernier mot donné aux parents sur les redoublements : la haute assemblée a positivement enrichi le texte par son travail d'amendement.
 
Quel dommage de constater que la droite, une nouvelle fois, a préféré demeurer dans le déni et l'ignorance durant l'examen du projet de loi : déni de sa responsabilité dans la dégradation de la situation de l'école de la République, ignorance des mesures à prendre pour permettre la réussite éducative de tous les élèves.
 
Un nouveau temps législatif s'ouvre avec la seconde lecture. Il permettra aux deux chambres de finaliser la rédaction d'un texte qui, comme le souligne fort justement le ministre de l'Education Vincent Peillon, "est une espérance qui se lève" pour tous les jeunes de notre pays.

Emeric Bréhier, Secrétaire national à l’éducation
Yannick Trigance, Secrétaire national adjoint à l’éducation

15 mai 2013

PETROPLUS


Après 16 mois de lutte acharnée le verdict est tombé.
Notre raffinerie, la raffinerie de Petit Couronne est en liquidation judiciaire depuis le 16 avril 2013.
Lors de l’audience les repreneurs n’ont pas été en mesure de lever les ambiguïtés qui résidaient dans leurs offres.

De ce fait le tribunal de commerce de Rouen a rejeté les offres.
Notre combat a toujours été juste et digne, il a été salué par bon nombre de personnalités.
Nous ne recherchions pas l’aventure mais juste un repreneur viable, crédible et pérenne.
Nous avons tous œuvré dans ce sens.

Mais maintenant il va falloir faire face avec cette nouvelle donne.
Face à cette réalité juridique, les lettres de licenciement sont arrivées le 23 avril au domicile des salariés. Que faire maintenant ? Cette question nous a traversé l’esprit ¼ de seconde car bien entendu nous allons continuer !!!

Grâce à l’action du député Guillaume Bachelay un comité de pilotage a été créé.
Ce comité a pour but de revitaliser, redynamiser, bref redonner vie à notre usine.
Ce comité est sous l’égide du préfet de région donc de l’Etat.
Il est bien entendu composé de Guillaume Bachelay, d’élus locaux dont le président de la région Alain Le Vern et du président du Département Didier Marie, du préfet, d’un chargé de mission (Guillaume Prunier), et des membres de l’intersyndicale.

A l’heure actuelle nous travaillons toujours avec les repreneurs qui se sont fait connaitre le jour de l’audience afin de redonner vie à notre outil de travail.

Nous tenons à saluer le volontarisme dont ont fait preuve les nombreux élus et camarades elbeuviens dans notre combat.

Texte rédigé par Nicolas Vincent
Membre de l’intersyndicale.



02 mai 2013

1er mai 2013 Hommage à Jean Jaurès

Extraits du discours de Djoudé MERABET :


Chers camarades, chers amis,

Comme chaque année j’éprouve beaucoup de plaisir à nous voir rassemblés le 1er mai, « journée internationale des travailleurs » ainsi que la nommèrent les syndicats européens il y a plus d’un siècle. Pour les Socialistes ; c’est un moment de solidarité avec tous les salariés et le monde syndical dans le respect de leur indépendance.

C’est d’autant plus vrai cette année, qu’après une décennie de mépris de la part des gouvernements de droite successifs, nous avons permis à la négociation sociale de se réorganiser dans notre pays.

Cet espace et ce temps de discussions laissés aux partenaires sociaux pour trouver des compromis acceptables par le plus grand nombre vont dans le sens d’une démocratie moderne ; une démocratie où l’on privilégie le dialogue à la division.

L’accord sur la sécurisation de l’emploi du 11 janvier dernier est à cet égard important tant par son contenu que par son existence même. (...)

 L’homme à qui nous rendons hommage aujourd’hui n’aurait sans doute pas renié cette volonté de redonner vie au dialogue social. Cet homme, qui voulait, et je le cite, « fondre les classes dans une organisation du travail qui sera meilleure pour tous que l’organisation actuelle ». Cet homme ne cherchait pas à opposer pas les individus les uns aux autres ; les ouvriers à leurs patrons ; il voulait sans cesse rassembler pour faire avancer le progrès social.

La modernité de la pensée de Jean Jaurès n’appartient à personne, mais à tous.
Chaque femme ; chaque homme de gauche, peut et devrait y puiser matière à enrichir sa propre réflexion politique pour mieux la partager.

Jaurès disait également du 1er mai qu’il s’agissait d’« une journée un peu incertaine et mélangée d’éléments confus, mais c’est une grande journée».

Et elle l’est encore aujourd’hui.

Bien entendu le peuple de gauche qui défile est divers et s’oppose parfois durement sur les méthodes pour orienter la société vers plus de justice, de solidarité, d’égalité.

Le 1er mai n’en reste pas moins symbole des luttes sociales auxquelles bien souvent des gouvernements socialistes ont donné corps : reconnaissance syndicale, création des conventions collectives, congés payés, réduction du temps de travail, congés paternité…Et aujourd’hui égalité salariale entre homme et femme.

Nous devons être fiers de notre histoire afin d’y puiser l’énergie nécessaire pour construire notre avenir collectif.
C’est pourquoi notre présence rassemblée aujourd’hui est indispensable. Elle l’est d’autant plus dans une période de crise dont les effets touchent cruellement un nombre important de nos concitoyens. Qu’ils sachent que nous sommes à leurs côtés en permanence.

Et je pense ici plus particulièrement aux 450 de Petroplus, que nous avons soutenus, élus locaux, militants, pendant tous ces mois de combat et que nous continuerons à accompagner. Je veux saluer ici leur dignité et leur courage. Et si nous partageons leur déception ; jamais leur indignation ne s’est transformée en violence.

Cette violence, orchestrée ces dernières semaines par une minorité qui refuse l’égalité des droits pour tous les citoyens, n’est pas acceptable.
D’où qu’elle vienne, la violence n’est jamais justifiable. Elle ne peut trouver sa source dans aucune valeur que nous portons.
La violence n’a aucune utilité sociale dans notre République et le débat démocratique. (...)

Alors mes camarades ne nous laissons pas impressionner par les attaques outrancières de la droite et par les contempteurs de tous bords.

Mesurons ensemble le chemin parcouru en un an: des 14 000 emplois créés dans l’éducation nationale au mariage pour tous ; de la gratuité des terrains publics pour construire des logements sociaux à la loi sur la régulation des activités bancaires ; de l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire au plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté qui inclut le relèvement du RSA ou encore l’élargissement du plafond de la CMU.

Autant d’engagements pour mieux se loger, mieux apprendre, mieux vivre du candidat Hollande qui ont été tenus par le Président.

Et je doute que la droite s’acharnerait sur le gouvernement si violemment s’il ne s’agissait pas d’une vraie politique de gauche.

Sur nos territoires, dans nos responsabilités locales nous avons à accompagner ces politiques. Dans notre agglomération, comme ailleurs : construire des logements et des équipements publics c’est de l’emploi créé. Embaucher des contrats d’avenir ; ce sont des jeunes et leurs familles qui voient l’avenir sous de meilleurs cieux. Donner les moyens à nos écoles pour bien fonctionner ; c’est garantir l’égalité républicaine.

Nous avons le devoir de participer à cet effort collectif pour redresser le pays. (...)

Et ce n’est pas de l’austérité quand on gère bien les finances publiques pour réduire les déficits.
Ce n’est certainement pas de l’austérité quand on met en place une fiscalité plus juste, qui fait grincer quelques dents de millionnaires, pour une meilleure redistribution.
C’est avant tout être conscient qu’on ne peut pas tout faire faire peser sur les générations futures.
C’est se donner des marges de manœuvre pour l’avenir et concrétiser l’objectif que nous nous sommes fixés dans notre déclaration de principe de construire un « modèle de développement qui puisse allier action économique, impératif écologique et protection sociale ».
C’est donner une chance à la France de sortir durablement de la situation de crise structurelle dans laquelle elle se trouve.

Alors oui il est vrai qu’il est parfois difficile d’expliquer tout cela à nos concitoyens qui sont dans l’attente urgente de solutions.
Et l’ère du soupçon permanent dans lequel nous vivons ne rend pas facilement audible la parole politique et fait de ceux qui gouverne le réceptacle de toutes les critiques.
Oui il reste beaucoup à faire, mais nous sommes loin de la fin de ce quinquennat. (...)

Nous devons donc rester mobilisés ; nous, militants pour toujours faire entendre notre voix, nos idées, trop souvent déformées.

Nous devons continuer à nous rassembler autour de nos convictions de gauche pour labourer le terrain en proximité avec nos concitoyens.
Nous devons rester unis parce que de nouvelles batailles politiques nous attendent en 2014 pour les municipales et les européennes. Ce sont là des enjeux essentiels pour que le changement irrigue tous les territoires mais qu’il se nourrisse aussi de notre bon travail au local.

Cet engagement militant permanent dans l’unité est aussi un héritage de Jean Jaurès. Un Jaurès qui nous donne la méthode à suivre :
« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
Alors mes camarades, armés de nos valeurs républicaines, forgés par notre apprentissage militant, soyons nous même pour porter nos messages.

C’est ainsi que nous serons entendus et compris.