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29 octobre 2007

Diversité et refondation



Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l'autre à la fois dans son identité et dans son altérité.
Proverbe africain


Nous sortons à peine d’une grande période électorale : avec la présidentielle et les législatives.
Le parti socialiste les a perdus.

Mais il a su rester la principale force d’opposition dans le pays.

Quel est aujourd’hui son avenir ?

Que n’a-t-il encore pas fait, Mr Sarkozy pour tenter de le démembrer ?

Les 101 propositions de 1981 ont permis au Parti Socialiste d’accéder au pouvoir.
C’était un souffle de valeurs humanistes qui a balayé la France.

Ce creuset social «melting pot » qui composait ce pays s’est soudain senti considéré.
La promesse du droit de vote des étrangers aux élections locales était sentie comme une victoire.
26 années sont passées sans aboutir à concrétiser cette fameuse promesse.
La gauche n’a pas réussi à la mettre œuvre.
La question se pose : Jusqu’à quand laisserons-nous toute une catégorie des contribuables sans aucun pouvoir de décision locale ?

Sans la moindre contribution dans la vie politique du pays qui s’apparente à une confiscation ?
Le mot confiscation est peut être fort, mais que diriez vous de quelqu’un qui vous empêche de vous exprimer dans un isoloir ?

Ne vous sentez vous pas atteint ?

Que dire aussi de ces générations qui se succèdent et qui ne savent plus sur quel pied danser ?

Nous rentrons dans une nouvelle ère de la politique française.

Le Parti Socialiste doit réussir sa mutation au travers des travaux lancés dans le cadre de sa refondation.
Ne laissons pas le soin aux autres de puiser dans les énergies et les bonnes volontés grouillantes dans notre parti, à l’image du président Sarkozy qui a semé la pagaille.
Ne donnons pas l’impression que le Président Sarkozy nous a devancé en nommant à des postes clés de la république des têtes issues des minorités visibles ?
Harlem Désir, Bariza Khiari ou encore Kofi Yamgane ont ouvert la voie.

Aujourd’hui, avec les élections municipales, nous avons une formidable occasion de montrer qu’on est tous citoyens à part entière.
Pour déjouer les tentations du communautarisme, consolidons ensemble un fil conducteur d’où se dégage une cohésion et une unité qui s’épanoui dans sa dimension multiculturelle.

Notre parti doit appuyer fort là où réside notre richesse, celle qui découle de nos différences culturelles.

Jamais en France on composera sans tenir compte de ces différences : après tout, nous sommes ce que nous votons.


Texte rédigé par Sayah Jalaouali.

28 octobre 2007

Interview de Laurent Fabius publiée par Le Parisien / Aujourd’hui en France.

Voterez-vous le projet de traité simplifié adopté à Lisbonne, qui se fixe pour objectif de désembourber l’Europe ?

Laurent Fabius. Le projet, avec ses 250 pages et ses 297 amendements, n’est pas plus « simplifié » que le précédent. En 2005, le peuple s’était prononcé par référendum.

Ce qui a été décidé par référendum ne peut être réexaminé que par référendum. Une autre procédure ne serait pas vraiment démocratique. Sur cette base, j’espère que ce sera l’occasion pour les socialistes de se rassembler.

Au final, voterez-vous oui ou non ?

Je ne vois pas comment on pourrait approuver un déni de démocratie. Chacun, socialiste tenant du oui ou du non, devrait être prêt à faire un effort pour tenir cette position.

Les tenants du non, comme vous, feraient eux aussi un « effort » ?

Ce serait logique. Je souhaite que nous adoptions la position la plus démocratique et susceptible de nous rassembler. C’est d’ailleurs ce qu’a préconisé le rapporteur du PS chargé de ces questions, Benoît Hamon.

Mais Nicolas Sarkozy, comme il l’avait dit lors de la campagne présidentielle, prévoit une ratification cette fois par le Parlement !

C’est le peuple qui doit décider. D’ailleurs, je pense qu’une majorité de Français souhaitent comme moi un référendum.

Ségolène Royal et Bertrand Delanoë appellent déjà à voter oui...

Nous disions tous, il y a quelques semaines, qu’il faudrait un nouveau référendum. Pour ma part, je ne l’ai pas oublié.

Souhaitez-vous que, comme en 2005, le PS consulte ses militants par référendum interne ?

On n’est pas obligé de se tendre à soi-même un piège. (Sourire.)

Comprenez-vous une grève dirigée contre la réforme des régimes spéciaux de retraite ?

Le mouvement a été très suivi, mais les gens sont partagés...

... Et vous-même, êtes-vous partagé ?

Je pense que les régimes spéciaux doivent évoluer, mais après une vraie négociation. De plus, leur remise en cause est vécue par beaucoup comme un ballon d’essai par rapport à la question plus générale des régimes de retraite. Le candidat Sarkozy a répété le slogan « Travailler plus pour gagner plus ». Avec les multiples taxations nouvelles, les augmentations de prix, les reculs de toutes sortes, on constate de plus en plus qu’il s’agit en réalité de « travailler plus pour gagner moins ». On ne peut pas être d’accord.

Mais le statu quo en matière de retraites est-il concevable ?


Il faut des évolutions, mais sur la base d’efforts partagés. Donc une discussion générale sur l’ensemble des retraites, et pas la stigmatisation d’une catégorie de salariés.

Pourquoi souhaitez-vous que le Conseil constitutionnel censure le texte sur les tests ADN, désormais très restrictif ?

Si le texte ne concerne vraiment qu’un tout petit nombre de personnes, à quoi sert-il ? Ce qui me paraît dangereux, c’est l’addition de deux idées qu’il contient, chacune dangereuse : l’idée que notre parcours dans la vie, et surtout le rapport parents-enfants, serait entièrement déterminé par la génétique ; et l’idée que l’étranger serait une sorte de délinquant potentiel, une menace. J’espère que le Conseil constitutionnel annulera cette mesure avec un argument principal : on ne peut pas traiter différemment un enfant adopté et un enfant qui ne l’est pas, ce qui serait le cas avec les tests ADN.

« Dans le scandale de l’UIMM, il faut désigner un juge »

Etes-vous hostile à l’idée de contrôler plus strictement les conditions du regroupement familial ?

Ce n’est pas parce qu’on récuse les tests ADN qu’on est pour une immigration massive et sans règles ! J’ai une autre approche sérieuse, responsable, autour de trois principes, que nous devons gérer dans le cadre européen : 1. l’impératif du codéveloppement ; 2. pour les immigrés en situation régulière, le droit à une vie comme les autres, donc au regroupement familial ; 3. le fait que la France ne peut accueillir « toute la misère du monde » et qu’il faut lutter contre les filières et trafics de clandestins. Trop souvent, l’immigration sert de filon électoral à la droite pour faire oublier son échec sur le plan économique et social. Je refuse cette dérive malsaine.

Faut-il aller jusqu’au bout de la présidentialisation du régime ?

Cessons de jouer avec les mots ! Il faut davantage de pouvoirs au Parlement, un meilleur contrôle des décisions du président, une écoute plus attentive du suffrage populaire. Le rapport du comité Balladur me paraît plutôt intéressant, mais qu’en restera-t-il ?

Souhaitez-vous toute la vérité sur les caisses noires de l’UIMM alors que certains syndicats et même des députés en auraient, dit-on, profité ?

C’est le monde à l’envers ! C’est bien le scandale UIMM. Pourquoi le présenter comme l’affaire des syndicats ou des politiques ? Il faut qu’un juge soit désigné et fasse la lumière rapidement.

Quel doit être le profil du futur premier secrétaire du PS ?

Le PS a bien des défis à relever. Oui ou non, devons-nous revendiquer nos valeurs socialistes ? Je réponds clairement oui. Oui ou non, devons-nous adapter un certain nombre de nos propositions ? Je réponds oui et j’ajoute que notre règle, ce doit être ce que j’appellerai « l’économie sociale et écologique de marché ». Devons-nous adopter une stratégie qui nous isolerait à gauche ou, comme je le crois, nous fixer comme objectif le rassemblement le plus large autour de nous ? Vastes enjeux. C’est cela notre tâche, et non pas de nous disputer en 2008 pour savoir qui sera notre candidat en 2012, 2017 ou 2022 !

D’ici au congrès PS de 2008, que comptez-vous faire ?

Je travaillerai activement à des propositions pour répondre aux préoccupations de fond (emploi, pouvoir d’achat, vieillissement, vivre ensemble, pollutions, mondialisation financière...). Je vais aussi alerter et mobiliser contre les mesures injustes, par exemple la scandaleuse taxe sur les malades. Et poser au pouvoir des questions concrètes, en souhaitant des réponses précises. Oui ou non, le gouvernement s’engage-t-il dans les cinq ans qui viennent à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation de la TVA ? Même question pour la CSG et la CRDS. Si l’on refuse de me répondre ou si, comme c’est le cas jusqu’ici, l’on répond à côté, cela voudra dire qu’après les municipales les Français auront à payer une addition encore plus douloureuse et injuste qu’aujourd’hui.

17 octobre 2007

Taxes sur les malades

50 centimes sur chaque boîte de médicaments, 50 centimes sur les actes de kiné ou les soins infirmiers, 2 euros sur chaque transport en ambulance...
Voici ce qui attend les français à partir du mois de janvier 2008.
Le gouvernement Sarkozy s'apprete encore une fois à taxer les malades alors qu'il y a quelques mois, il a distribué 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux ménages les plus aisés.
Afin de dénoncer cette injuste réforme, la section participera à la campagne départementale et distribuera aux elbeuviens une carte pétition.

15 octobre 2007

Touche pas à mon ADN


Hier, dimanche 14 octobre, a eu lieu un grand meeting concert contre les tests ADN au Zénith de Paris.

Isabelle Adjani, Josiane Balasko, Bénabar, Emmanuelle Béart, Carla Bruni, Stomy Bugsy, Phil Darwin, Fellag, Julie Gayet, Claude Leroy, Mélissa, Michel Piccoli, Renaud, Sanseverino, Soprano, Niels Tavernier, Les têtes raides, Tiken Jah Fakolly, Philippe Torreton, Youssoupha ont répondu présents.

Se sont joints à eux Clémentine Autain, François Bayrou, Laurent Fabius, René Frydman, François Goulard, Bernard-Henri Lévy, François Hollande, Axel Khan, Valérie Lang, François Léotard, Corinne Lepage, Aurélie Philipetti…

Vous trouverez ci après l'intervention de Laurent Fabius.

"Pourquoi le recours aux tests ADN pour contrôler l’immigration régulière est-il inacceptable ? Parce qu’il est au croisement de deux thèses elles-mêmes inacceptables.

La première, c’est la "génétisation" de la société. Par un usage perverti de la science, certains voudraient, contre la tradition philosophique et juridique de notre pays, faire dépendre le destin des individus de la génétique et les sélectionner sur cette base.

On dira : pourquoi cette émotion, c’est une affaire ponctuelle, sans passé ni lendemain. L’ennui, c’est que le précédent Ministre de l’Intérieur proposait, il y a peu, de dépister les comportements pré-délinquants chez les enfants à partir de 3 ans. L’ennui, c’est qu’un candidat à l’élection présidentielle affirmait dans un entretien avec un philosophe que la pédophilie et le suicide sont inscrits dans les gènes. Et voilà qu’on voudrait maintenant fonder le regroupement familial sur l’inné. Ce biologisme heurte le principe d’égalité. Il est aussi contradictoire avec les odes à la liberté que les partisans du test ADN entonnent volontiers.

La génétisation de la société se croise avec une seconde thèse, également inacceptable, la stigmatisation des immigrés. Quatre lois en quatre ans sur les immigrés ou plutôt contre eux. Les préfets sommés de "faire du chiffre", quitte à organiser la "chasse" aux enfants de sans papiers. Et voilà qu’on nous parle maintenant - c’est la prochaine initiative - de "quotas d’immigrés régionaux" avec débat chaque année au Parlement. La proposition d’un test ADN, c’est laisser entendre qu’un étranger serait par nature un risque et même potentiellement un délinquant. Il est temps de porter un coup d’arrêt. Sinon, l’immigration servira de plus en plus comme bouc émissaire de tous les problèmes et comme un filon pour multiplier les clins d’œil à l’extrême droite.

Un dernier point. Je ne pense pas que ce soit le seul Monsieur Mariani, auquel on doit cette offensive anti-égalité, anti-liberté, anti-immigré. Dans notre système institutionnel, il faut savoir que les textes de loi s’ils émanent du gouvernement subissent le contrôle du Conseil d’Etat alors que les amendements d’origine parlementaire, eux, en sont dispensés. Il est donc fort possible que les tests ADN ont été proposés par un député pour éviter que le Conseil d’Etat adresse un carton rouge. Ne considérons pas non plus que l’amendement que nous combattons cesserait d’être un scandale parce qu’il serait allégé d’une partie de sa substance puisque c’est précisément pour faire scandale et flatter une certaine opinion qu’il a été proposé et accepté. Ma conclusion est simple : l’amendement ADN doit être mis à la poubelle et, avec lui, les idées qu’il porte. C’est le sens de mon engagement et, je crois, aussi du vôtre".

08 octobre 2007

Banquet républicain du 05 octobre à Elbeuf

Comme chaque année, les militants et sympathisants du PS d'Elbeuf étaient venus nombreux pour le traditionnel banquet républicain de la section.
Amitié et convivialité ont été au menu de ces rencontres qui font le plaisir de nombreux compagnons de route de notre agglomération.



En présence de Laurent Fabius, Didier Marie, Françoise Guillotin, Christophe Bouillon et Djoudé Merabet, mais aussi des secrétaires de section et de nombreux maires de l'agglomération, le début de cette soirée a été l'occasion pour les participants d'écouter avec attention les interventions de Djoudé, Didier et Laurent.



Après avoir rappelé l'implication de la section dans les campagnes présidentielles et législatives, Djoudé Merabet a rappelé qu'avec la droite, commme nous l'avait prédit le président, tout est possible.
Surtout quand il s'agit d'offrir des cadeaux fiscaux aux plus riches, de détruire les services publics, de démanteler le droit du travail ou le droit de gréve.

Avec sincérité et profondeur, Didier Marie a rappelé son attachement à la ville et à ses habitants qu'ils cotoient depuis 1989 en tant qu'adjoint au maire.
Puis aprés avoir succédé à René Youinou et conduit la liste des socialistes en 2001 jusqu'à la victoire, il a marqué de son empreinte le renouveau et le dynamisme qu'a connu progressivement la commune.

C'est donc tout naturellement qu'il a déclaré avoir solliciter le vote des militants pour conduire l'équipe socialiste lors de l'élection municipale de mars 2008.
Enfin, Laurent Fabius nous a fait état de l'actualité politique nationale et de la probable fin de l'état de grace du président Sarkozy.
En exhortant les socialistes à plus de résistance, il a affirmé que l'on devra compter sur lui tant au niveau local que national.

03 octobre 2007

Pétition contre les tests ADN

En instaurant des tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d’un regroupement familial, l’amendement Mariani, adopté par l’Assemblée nationale, fait entrer la génétique dans l’ère d’une utilisation, non plus simplement médicale et judicaire, mais dorénavant dévolue au contrôle étatique. Cette nouvelle donne pose trois séries de problèmes fondamentaux.

Tout d’abord, des problèmes d’ordre étique. En effet, l’utilisation des tests ADN pour savoir si un enfant peut venir ou non rejoindre un parent en France pose d’emblée cette question : depuis quand la génétique va-t-elle décider de qui a le droit ou non de s’établir sur un territoire ? Au-delà, depuis quand une famille devrait-elle se définir en termes génétiques ? Sont père ou mère les personnes qui apportent amour, soins et éducation à ceux et à celles qu’ils reconnaissent comme étant leurs enfants.

Ensuite, cet amendement fait voler en éclats le consensus précieux de la loi sur la bioéthique qui éloignait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté.

Enfin, cet amendement s’inscrit dans un contexte de suspicion généralisée et récurrente envers les étrangers qui en vient désormais à menacer le vivre ensemble.

Car tout le monde s’accorde à dire que la fraude au regroupement familial ne peut être que marginale au regard des chiffres d’enfants anuellement concernés et au regard de l’absence de raison substancielle qu’il y aurait à frauder dans ce domaine. En effet, quelle étrange raison pousserait les immigrés à faire venir massivement dans notre pays des enfants qu’ils sauraient ne pas être les leurs ? Autrement dit, l’amendement instaurant les tests ADN n’a pas pour fonction de lutter contre une fraude hypothétique mais bien de participer à cette vision des immigrés que nous récusons avec force.

Nous sommes donc face à un amendement qui, sur les plans éthique, scientifique et du vivre ensemble, introduit des changements profondément négatifs.

C’est pourquoi nous, signataires de cette pétition, appelons le président de la République et le gouvernement à retirer cette disposition, sous peine de contribuer, en introduisant l’idée que l’on pourrait apporter une réponse biologique à une question politique, à briser durablement les conditions d’un débat démocratique, serein et constructif sur les questions liées à l’immigration.

http://www.touchepasamonadn.com/