Hier, 17 mai a eu lieu la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, une journée pour alerter l’opinion et les acteurs politiques sur les discriminations sexuelles.
Il y a tout juste 20 ans -et seulement 20 ans- l’Organisation Mondiale de la Santé supprimait l’homosexualité des maladies mentales.
Mais quand on constate que certains notamment des députés ou des éminences religieuses en sont toujours à faire l’amalgame entre pédophilie et homosexualité on se dit qu’on n’est qu’au prélude du combat.
D’ailleurs la polémique autour de la diffusion du film d’animation pour enfants « le baiser de la lune » en est la triste illustration.
Félix et Léon, les héros, deux poissons amoureux, ont encore du chemin à parcourir pour faire accepter leurs différences d’orientation sexuelle.
Luc CHATEL, conforté par Nadine MORANO et la plus avant-gardiste de nos ministres Christine BOUTIN, a refusé que le film soit projeté aux enfants de CM1 et CM2.
Pour nos ministres la lutte contre l’homophobie ne s’initie pas aux plus jeunes.
A quoi bon la prévention ?
Nous sommes dans l’habituel schéma de la politique de Sarkozy répression sans prévention.
On n’est pas très loin du discours ultra conservateur et homophobe du député Christian VANNESTE qui pense « qu’une société lucide sur son avenir devrait ne porter d’intérêt qu’à l’hétérosexualité tendant la création de familles les plus stables possibles ».
Avec lui, aucune chance qu’on explique aux enfants la diversité des relations, l’hétérosexualité comme modèle – et l’unique modèle – des belles histoires d’amour ! L’homosexualité et la transsexualité excluent et stigmatisent, elles provoquent encore trop souvent le dédain. Les violences homophobes sont hélas constatées partout au travail, aux colléges, aux lycées, dans les familles ; physiques ou psychologiques elles mènent parfois de jeunes adolescents au suicide.
Tant que l’homosexualité restera un tabou les agressions homophobes continueront. Loin des préoccupations de Sarkozy, il faudra attendre le 17 mai 2011 pour reparler de l’homophobie.
Texte rédigé par Magali Adam Revert
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