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11 mars 2007

Bayrou candidat de la droite

Laurent Fabius a prôné dimanche une opposition frontale face "aux représentants de la droite au pluriel", voyant dans l'UMP et l'UDF deux soeurs "fâchées mais jumelles".

Lors du forum de Radio J, l'ancien Premier ministre socialiste a rejeté toute idée d'un gouvernement de coalition entre le PS et l'UDF, une hypothèse envisagée par Dominique Strauss-Kahn en fin de semaine.

Ce serait une "erreur majeure stratégiquement" pour le Parti socialiste, a déclaré le député de Seine-Maritime.

"En ce qui me concerne, il est clair et net qu'il n'y a pas de gouvernement PS-UDF ou UDF-PS", a-t-il poursuivi. "C'est une erreur majeure stratégiquement et tactiquement de dire: 'ou bien nous allons aller, nous, Parti socialiste du côté de l'UDF, ou bien l'UDF va venir à nos côtés'. Il n'en est pas question".

Face aux sondages qui consacrent la percée de François Bayrou, "il faut évidemment garder son sang-froid" tout en prenant "le problème au sérieux", a-t-il fait valoir. "Nous avons encore plusieurs semaines de campagne. Les sondages on le sait, ça va ça vient".

"Une campagne, c'est une dynamique et la personne qui gagnera cette élection sera celle qui portera le changement et le changement doit venir de la gauche", a insisté Laurent Fabius, ancien candidat à l'investiture présidentielle du PS, remportée par Ségolène Royal à l'automne.

"Le changement que représente M. Bayrou est un changement optique" et il est "absurde" de penser que Nicolas Sarkozy puisse incarner ce changement puisqu'il est "le pilier du gouvernement et de la majorité sortante depuis cinq ans".

Sur ces différences, "il faut que notre explication soit beaucoup plus tonique, beaucoup plus forte, que notre opposition soit claire et que nos propositions soient socialistes modernes et rassembleuses".

"L'UMP et l'UDF sont deux soeurs qui sont fâchées mais ce sont deux soeurs jumelles", a poursuivi Laurent Fabius, soulignant des propositions "sur beaucoup de points (...) extrêmement proches". Il faut une opposition "frontale aux représentants de la droite au pluriel".

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