Rechercher dans ce blog

19 septembre 2007

Projet de loi sur l'Immigration

Encore une fois, la précipitation et l'idéologie malsaine sont au rendez vous des discussions de l'Assemblée Nationale.
Le projet de loi relatif à la maitrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile présenté par le porte-flingue de Sarkozy Brice Hortefeux en porte les marques.
Précipitation car sans faire le bilan des 6 lois consécutives votées depuis 2003, le gouvernement remet à l'ordre du jour un nouveau texte, à un moment où l'état de grâce du président marque une "rupture".
6 lois qui n'ont rien changé mais qui malheureusement ont provoqué des drames familiaux comme cet été.

Idéologie malsaine car tout est fait pour faire de l'immigration un problème majeur menaçant l'unité de la Nation.
Cette position est contraire à la tradition humaniste et universaliste de la France, terre d'asile depuis des siècles, pays des droits de l'homme.
On stigmatise encore une fois l'étranger, accusé de tous les maux.

Ainsi, après avoir fait pression sur les préfets pour faire du chiffre, le gouvernement prépare sous la plume du Ministre et du député Mariani, un projet de loi visant à instaurer des tests ADN à la charge des étrangers pour rendre plus difficile le regroupement familial.




Après avoir accusé les pays d'origine de "malversations administratives" ou de complaisance, la droite nie la réalité des situations de déchirement familial que vivent la grande majorité des ressortissants étrangers.

Par ailleurs, il oublie pertinemment que la filiation n'est pas génétique en soi et qu'elle recouvre des réalités qui seraient valables pour les uns ( la recomposition familiale entre autres) et pas pour les autres, notamment les candidats au regroupement familial.

Ce texte est une honte et déjà dans l'opposition et même dans la majorité, dans les milieux intellectuels et le monde associatif, des voix s'élévent pour condamner ce projet.

Le groupe socialiste à l'assemblée nationale va demander la saisine du Comité Consultatif Nationale d'Ethique.

Aucun commentaire: