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29 novembre 2007

Réformes, ils ont dit réformes...

Réforme des régimes spéciaux de retraite, de la Fonction publique, de l'Education Nationale, des Universités, de la Justice, du droit du Travail, la liste n'est pas close ...
Réformes ...
A l'ère d'Internet, il peut s'avérer utile d' ouvrir un dictionnaire afin de vérifier le sens d'un mot dont on finit par douter tant il semble usé par un usage abusif.

Réforme : changement opéré en vue d'une amélioration.
Le projet est donc noble et chargé de progrès et provoque l'adhésion si l'on accepte que l'effort éventuellement requis soit équitablement réparti, dans le sens de l'intérêt général.

Mais qu'en est-il dans les faits avec le pouvoir actuel ?
Amélioration dans le sens de l’intérêt du plus grand nombre, de ceux qui produisent la richesse ou qui assurent les services publiques, des jeunes générations qui s'interrogent sur leur avenir ?

On connait la très approximative règle des 80/20, qui pourrait s'exprimer comme suit : 20% des priviligiés disposent de 80% des richesses et réciproquement, 80% des moins favorisés se partageent les 20% restant.

Au delà de la discutable justesse de cette règle, on voit l'amalgame : on voudrait nous faire croire que les 500 000 ressortissants des régimes spéciaux profitent de privilèges exorbitants dont la suppression serait en mesure de profiter à l’amélioration de la situation des 26 millions de salariés du régime général.

Qui croira que l’amélioration voulue par le plus grand nombre repose sur les 200 millions d'économies escomptées à comparer aux 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux consentis par an aux contribuables les plus aisés, aux parachutes dorés et autres stock-options ? Le compte n'y est pas. On nous refait le coup du lampiste.

Une nouvelle fois, l'objectif est de dresser des salariés contre d'autres afin d' amener les seconds à consentir à de nouveaux sacrifices. La prétendue réforme des services spéciaux imposée par ce gouvernement n’exprime qu' une volonté de retour en arrière imposée à une catégorie de salariés avant de s'attaquer à d'autres.

Nous pensons tout autant aux difficultés des usagers qui utilisent les moyens de transport collectifs pour se rendre à leur travail et dont le pouvoir se souvient opportunément qu'ils ne sont pas les simples clients qu'ils étaient encore naguère. Combien d'entreprises ont adhéré à à la difficulté de leurs salariés en ces moments difficiles, sans leur ajouter davantage de stress ?
Sans doute pas celles qui n'ont fait que suivre les recommandations du MEDEF.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne pouvons que souhaiter un résultat favorable pour les salariés des transports publiques dans les négociations aujourd'hui engagées. Chacun d’entre nous doit être profondément convaincu que rien de bon ne sortira d'une politique qui consiste à susciter la division entre salariés du secteur public et ceux du privé, entre salariés et usagers.

En toute responsabilité, le Parti socialiste rappelle la nécessité d'une véritable réforme des retraites, garantissant la pérennité du système par répartition, réforme à laquelle ne répond en aucun cas le projet gouvernemental.

Texte rédigé par Jean Pierre Boumeziren

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