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27 novembre 2007

Violence à Villiers Le Bel

Les mêmes causes produisant les mêmes effet, je vous invite à prendre connaissance d'une interview dans Libération de Claude Dilain, maire de Clichy.
Rappelez vous, Clichy en novembre 2005.

Pourquoi, avant même de connaître les circonstances de la mort des deux jeunes de Villiers-le-Bel, a-t-on assisté à une flambée de la violence ?

Il y a deux ans, j’avais développé ma théorie de la poudrière et de l’étincelle. Depuis l’automne 2005, la situation ne s’est pas améliorée. Les habitants des quartiers se sentent oubliés. Des dossiers tels que le désenclavement, l’amélioration des transports n’avancent pas alors que les attentes sont très fortes. L’action publique est si lente qu’elle devient intolérable pour des gens qui subissent des frustrations depuis trop longtemps.

Sont-ce les seules raisons ?

Fondamentalement, le regard que la société française porte sur les quartiers n’a pas changé. C’est un regard de mépris, d’épouvantail, de caricature. La banlieue n’est vue qu’au travers du prisme de la violence ou de l’insécurité. Les habitants de toute une ville subissent des amalgames inacceptables. Je reçois des lettres de toute la France me disant, en substance, que Clichy est une ville de délinquants et que je suis leur complice.

Quel rôle peut jouer un maire en période de tensions ?

Il faut aller sur le terrain à la rencontre des familles, des habitants du quartier pour leur dire que nous partageons leur douleur, que nous comprenons leur colère, mais que cette colère ne doit pas s’exprimer par des actes de violence. Les autorités doivent éviter toute déclaration blanchissant d’emblée la police. La recherche des responsabilités éventuelles revient à la justice. Il faut montrer aux habitants que les faits seront établis en toute objectivité.

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