En conclusion du débat d’orientations budgétaires de ce jour, Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime, a donné les grandes lignes du budget 2011.
« Le Département de Seine-Maritime, comme les 102 Départements français, est confronté à une dégradation de la situation et sociale.
En Seine-Maritime, comme en attestent encore les mauvaises nouvelles pour Renault Sandouville, la situation des entreprises et de l’emploi reste difficile.
Une situation économique et sociale de plus en plus dégradée en Seine-Maritime. En 2011, comme en 2010 et les années précédentes, les éléments de contexte que la majorité départementale devra prendre en compte sont des éléments de contraintes imposés par le gouvernement à sur l’ensemble des Départements.
Le nombre de demandeurs d’emplois n’a quasiment pas cessé d’augmenter depuis juin 2008. On dénombrait 66 400 demandeurs d’emplois en mai 2008 dans notre département. Leur nombre est passé 91 800 fin septembre 2010.
Plus de 25 000 demandeurs d’emplois recensés en moins de deux ans et demi, une augmentation de près de 40 %. Il nous faut donc prévoir que la courbe des dépenses engagées au titre du RSA poursuivra sa croissance.
Les effets de ces difficultés font que des familles, de plus en plus nombreuses, vont devoir faire face à des fins de mois plus que difficile pour face à leur charges.
Au total, un demi-milliard d'euros manque aux Seinomarins, soit 400€ par habitant.
C’est le moment qu’a choisi le gouvernement pour réduire ses interventions et malmener les collectivités. Depuis 2002, l’Etat cumule une dette de 400 M€ sur les seuls transferts de charge.
A cela s'ajoute la perte de ressources avec les réformes successives de la taxe professionnelle et la perte de l’évolution des bases, soit un coût global de près de 87 M€.
Un demi-milliard d’euros, c’est donc le coût cumulé des transferts de charges et des réformes de la fiscalité locale à ce jour.
Et d'autres décisions gouvernementales viendront encore pénaliser les Départements : le gel des dotations et la réforme des collectivités locales.
Notre réponse : Un budget utile et responsable sans augmentation d'impôt pour les ménages.
Dans ce contexte, nous proposerons un budget utile et responsable.
Nous assumerons à la place du gouvernement la solidarité due aux personnes âgées, aux personnes
handicapées et aux bénéficiaires du RSA.
Nous poursuivons un programme utile à la vie quotidienne des Seinomarins sans augmenter les impôts, avec plus d’aides pour l’emploi, plus de places de crèche ouvertes ; plus de réponses aux attentes de nos aînés ; plus de considération pour les initiatives associatives dans les domaines culturels, sportifs, citoyens ; plus de qualité et plus de chances offertes aux collégiens ; plus d’équipements soutenus dans les territoires et plus de partenariats pour ces équipements.
Par contre, le gouvernement ne peut pas à la fois nous priver de ressources, nous imposer de payer la Solidarité Nationale à sa place et nous demander de financer les investissements dont il a la
responsabilité.
Nous gèlerons donc toute participation du Département à des opérations relevant de la responsabilité de l’Etat et des grands établissements publics dont l’Etat est le seul actionnaire, comme les Grands Ports Maritimes.
Nous engagerons une nouvelle négociation avec les territoires en fonction de nos priorités mais surtout au regard de l’engagement de l’Etat.
Face à la situation contrainte que nous connaissons, le Département de Seine-Maritime mettra en oeuvre tout ce qui est possible et utile pour construire une Seine-Maritime plus solide. Ce volontarisme continuera de marquer le budget utile et responsable pour l’année 2011. »
1 commentaire:
Ce fut un bel article à lire, je vous remercie pour le partage.
Enregistrer un commentaire