Près de deux millions d'enfants vivent dans une famille en situation de précarité, très souvent de grande précarité pour des familles monoparentales ou des familles nombreuses qui vivent très en dessous du seuil de pauvreté de 950 euros.
C'est le terrifiant constat que nous livre Dominique VERSINI dans son dernier rapport rendu public ces jours-ci.
La Défenseure des Enfants ne limite la précarité pas à une seule approche financière, elle dresse la liste des conséquences de la précarité sur les plus jeunes, conséquences insupportables à notre époque.
D'un point de vue sanitaire d'abord les problèmes de surpoids, de contraception ou les problèmes bucco-dentaires sont deux fois plus importants, pire encore le saturnisme qui fait son son apparition chez des très jeunes enfants qui font leurs premiers pas dans un habitat insalubre.
Insalubrité, surpopulation, bruit, absence de confort sont autant de freins à la réussite scolaire.
Pas de lieu pour travailler, à cela s'ajoute pas de moyens pour le matériel ou les sorties scolaires... Privations de consommation, ruptures de liens familiaux sont là encore des conséquences désastreuses de la précarité sur la construction intellectuelle, économique et sociale de l'enfant ou de l'adolescent.
Dominique VERSINI dresse un constat saisissant qui ne devrait pas faire sursauter notre nouvelle ministre de la solidarité, occupée à ranger ses dossiers de sport ou de santé (on ne savait plus très bien).
D'ailleurs inutile qu'elle se donne du mal la politique de Sarkozy pour rendre les riches plus riches n'a que faire des pauvres qui sont plus nombreux, plus jeunes, plus pauvres.
Texte rédigé par Magali Adam Revert
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