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25 décembre 2008

Petite grâce entre ami

Encore une fois, Nicolas Sarkozy est allé à contre pied de ce qu'il déclarait et promettait pendant la campagne présidentielle de 2007(plus possible d'accorder des grâces presidentielles aux détenus : symbole de sa chère rupture avec le passé.
Mais aujourd'hui, il manifeste sa contradiction, encore une, en accordant une grâce partielle a Jean Charles Marchiani (homme sulfureux des services secrets français).

Mr Marchiani est connu pour des multiples déboires judiciaires

-trafic d'influence et abus de biens sociaux dans un marché de fournitures de boite de vitesse pour des chars Leclerc destinés a être vendus aux Emirats Arabe Unis

-trafic d'influence et abus de biens sociaux dans une affaire de commissions versées par la société hollandaise Vanderland pour le marché de tri de bagages de Roissy. Il a perçu une importante somme d'argent ( 9.7 millions de francs) sur son compte en suisse de 1991 a 1994.

A la fin de ce feuilleton judiciaire, Mr Marchiani a été définitivement condamné à :

-deux peine de prison ferme, de trois et un an.

-400.000 euro d'amende

-privation de droits civiques et civiles de cinq ans.



Voilà à peu près l'homme à qui le président Sarkozy n'a pas hésité une seconde à accorder une certaine grâce, partielle soit elle.

Monsieur le président, de grâce alors, ou vous maintenez vos déclarations de campagne d'interdire toute grâce ou alors vous l'élargissez à des milliers des prisonniers méritants ( hors hauteurs des crimes terroristes , stupéfiants ,viols ou agressions sexuelles).

La politique répressive de Nicolas Sarkozy n'est elle destinée qu'au petit peuple ? J'espère que non.
La question se pose quand même, y a t il deux poids et deux mesures ?
On accorde une grâce à un délinquant d'envergure comme Marchiani (peut être pour mieux l'insérer dans la société) et on se l'interdit pour d'autres : des milliers de petit voyous pour qui l'enfermement n'est qu'un vecteur de récidive et d'aggravation future de leurs sorts.

Peut-on parler de justice quand les mêmes règles ne sont pas appliquées à tous?", s'interroge Martine Aubry, qui ajoute: "La grâce partielle accordée à M. Marchiani est d'autant plus injustifiable que le président refuse des réductions de peines et des remises en liberté anticipées même pour des faits mineurs".

Texte rédigé par Sayah Jalaouali

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