Alors que la situation économique et sociale reste difficile pour de nombreux habitants de la CREA, en
particulier dans les quartiers populaires, le Gouvernement poursuit son désengagement des politiques
de solidarité.
Pour l’année 2011 il a annoncé une baisse des crédits du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS)
de - 23%. Cela représente une perte sèche de près d'un demi-million d'Euros[1], au détriment de 17
communes de la CREA et de nombreuses associations qui portent des projets importants pour l'emploi,
l'insertion, l'éducation, la prévention de la délinquance, la santé, la justice...
Laurent Fabius, Président de la CREA, a saisi par écrit le Préfet pour que l'Etat réexamine en urgence
cette décision, au besoin en mobilisant des moyens de droit commun.
A la suite de ce courrier, une délégation d'élus de la CREA et des communes concernées[2], conduite par Valérie Fourneyron, Députée-Maire de Rouen, Vice-Présidente de la CREA responsable des Finances et Christine Rambaud, Vice-Présidente chargée de la politique de la Ville, a été reçue mardi 5 avril 2011 par le
Directeur de Cabinet du Ministre de la Ville, Maurice Leroy.
Les élus ont indiqué que le désengagement de l'Etat, s'il était confirmé, menacerait l'existence-même
de nombreux projets.
Ni la CREA ni les communes ne sont en capacité de compenser une telle régression. Ils ont demandé que le Gouvernement s'engage pour que les actions menées dans le cadre du CUCS puissent disposer le plus tôt possible des fonds nécessaires.
Le représentant du Ministre a confirmé la baisse des crédits CUCS.
Il a reconnu que le montant compensatoire envisagé par les services préfectoraux (25 000 Euros seulement, contre un demi-million de pertes !) n'était pas à la hauteur et a promis de réexaminer la mobilisation de nouveaux crédits de droit commun, sans toutefois s'engager sur un montant.
Le compte n'y est donc pas.
Alors que le Ministre n’a même pas daigné les recevoir en personne, les élus de la CREA restent
mobilisés pour que ce nouveau désengagement du Gouvernement, qui s'ajoute à beaucoup d'autres,
ne vienne pas injustement pénaliser les associations et les habitants de notre territoire.
[1] - 463 092 euros répartis entre les territoires rouennais (- 338 756 euros) et elbeuvien
(- 124 336 euros).
[2] Christophe BOUILLON, Député-Maire de Canteleu; Alain OVIDE, Maire de Cléon; Jean-Marie
MASSON, Maire de Saint-Aubin-lès-Elbeuf; Djoudé MERABET, Maire d'Elbeuf-sur-Seine; Joachim
MOYSE, 1er adjoint au Maire de Saint-Etienne du Rouvray.
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