Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer le 14 juillet qui est un jour de fête mais aussi un jour d’histoire.
Merci à toutes et tous d’être présents ici en cette date si symbolique.
La fête nationale, dois-je le rappeler, célèbre le grand souffle de liberté et d’égalité, autour desquelles la République s’est construite dans notre pays.
Car ce sont bien les valeurs républicaines que nous célébrons aujourd’hui.
Le 14 juillet est une fête qui se veut joyeuse et conviviale.
Mais c’est aussi une fête qui est lourde de sens : c’est pourquoi il est important de réaffirmer avec force notre adhésion à notre République, à ses principes, à ses règles et à ses ambitions.
Au-delà du récit historique, le 14 juillet doit rester dans le cœur de chaque Français un moment particulier, celui de la célébration, dans nos communes, de la Fête Nationale.
Ensemble le 14 juillet, nous voyons nos villes et nos villages se couvrir de drapeaux tricolores, symboles de notre République.
Ensemble le 14 juillet, nous honorons celles et ceux qui sont morts pour défendre notre patrie.
Nous nous souvenons, avec émotion, de l’Histoire et de tous ceux qui ont contribué à l’écrire, parfois de leur sang.
Nous rassembler ici aujourd’hui témoigne de notre volonté collective de perpétuer les idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, d’esprit de solidarité, de désir de justice sociale et de volonté de paix pérenne entre toutes les nations.
Ces idéaux qui constituent les fondations mêmes de toute société démocratique, et que la toute jeune république française avait érigé au rang de principes universels.
Le 14 juillet célèbre la prise de la Bastille.
C'est-à-dire à la fois la conquête de la liberté, le refus de l’arbitraire, mais aussi la prise du pouvoir par le peuple.
Cette image a traversé bien des frontières pour illustrer le message universel de la France révolutionnaire, pays des libertés.
De ce mouvement populaire est née la République, synonyme de démocratie, de société plus égalitaire et plus juste.
Une République c’est le partage de valeurs communes, la volonté de vivre ensemble et de construire un destin partagé.
La Révolution de 1789 était inspirée par un humanisme généreux, le même qui guidera tous ceux qui croiront en la République, et au sens des valeurs fondamentales qu’elle incarne.
Je pense tout d’abord, bien sûr, à la Déclaration des droits de l’Homme, mais aussi à l’héritage de la 2nde République avec l’instauration du suffrage universel, la liberté de la presse et d’association.
Je pense également à la IIIème République à laquelle nous sommes redevables de l’instruction laïque, gratuite et obligatoire, de la séparation des Eglises et de l’Etat, et de la liberté syndicale.
Je pense aussi à la IVème République à qui nous devons l’extension de la Sécurité Sociale à tous les salariés et le droit de vote pour les femmes.
Je pense enfin à la Vème République avec l’abolition de la peine de mort, la retraite à 60 ans, le temps de travail ramené à 35 heures.
Cette journée de fête mais aussi d’histoire est l’occasion de rendre hommage à tous ceux qui, au cours des siècles, se sont battus pour l’avènement de la justice et de la liberté, et ont bâti petit à petit la République.
Victor Hugo disait d’ailleurs à ce sujet « La patrie se compose des morts qui l’ont fondée aussi bien que des vivants qui la continuent ».
Nous leur devons de vivre dans une démocratie respectueuse des droits de chacun, où la liberté est la règle et la loi la référence.
Il ne faut pas pour autant oublier que la démocratie est une construction fragile, dont la survie dépend de la capacité des citoyens à en actualiser les principes.
Si la République n’est plus l’objet de polémique, il ne faut pas pour autant se contenter d’une célébration consensuelle annuelle pour l’invoquer.
Il nous faut continuer d’être vigilant, pour préserver les libertés fondamentales comme la liberté d’expression, la liberté de pensée, la liberté d’opinion qui ne sauraient être remis en cause.
Ce n’est pas en effet en tentant de refermer la France sur elle même, en jouant sur la peur de l’autre, que nous participerons à la construction de l’humanité.
A l’échelle d’une ville comme Elbeuf Sur Seine, notre pouvoir d’agir semble bien modeste au regard de la dimension de notre planète.
Pour autant, notre collectivité ne doit pas rester à l’écart des initiatives qui appellent à un sursaut de conscience collective.
La question du « vivre ensemble » doit nécessairement être au centre des préoccupations des élus en charge des affaires municipales.
La commune reste la collectivité de proximité au sein de laquelle peuvent s’élaborer ensemble des projets de vie en société autour de valeurs qui doivent être partagées.
Organiser des débats, des rencontres interculturelles, provoquer des échanges, participent à cette volonté d’universalisme républicain fondé sur le principe de tolérance et de laïcité.
Mesdames, Messieurs,
Tout cela peut paraître bien éloigné de l’objet de notre rassemblement d’aujourd’hui mais je ne le crois pas.
Au contraire, j’ai le sentiment, en prononçant ces quelques mots, d’être dans la filiation directe de tous ceux qui le 14 juillet 1789 ont ouvert une brèche dans un régime ou les droits de l’homme n’existaient pas.
Leur combat, au prix de nombreux sacrifices a permis de construire une société plus juste, plus égalitaire et plus fraternelle.
Il appartient à tous et peut-être encore plus aux élus républicains, de veiller à préserver ce précieux héritage.
Je forme donc le vœu que la France veille réellement au respect des droits de l’Homme dans le monde et qu’elle accompagne les pays dans la voie de la démocratie et du progrès.
Je souhaite enfin, que la France des années futures soit une France plus juste, plus solidaire, en un mot une France que l’on aime.
J’espère pouvoir compter, dans notre commune, sur chacun de vous pour appuyer ses vœux et les transformer en réalisations concrètes, avec nous.
Vive la République,
Vive la France.
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