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10 mars 2009

A la suite de la réunion de section qui a eu lieu hier soir en présence de nombreux militants, voici un petit rappel des discussions engagées.


1 - La crise financière internationale


Cette crise n’est pas le résultat du seul comportement de quelques financiers voyous ou traders aventureux.
Elle résulte du fonctionnement du capitalisme ultra-libéral érigé en système avec la certitude aveugle que les marchés seront capables de s’autoréguler et la complicité de gouvernements ayant refusé d’intervenir face aux déséquilibres sociaux, économiques et monétaires.
Elle s’est déclenchée aux Etats-Unis en 2007 sur le marché des prêts immobiliers à hauts risques.
Les ménages américains surendettés étaient devenus insolvables.
Leurs crédits immobiliers ont été transformés en titres financiers sans valeur, diffusés dans l’ensemble du système bancaire mondial interconnecté.
Au lieu d’assurer le financement de l’économie par l’investissement productif et réel avec la création de valeur équitablement redistribuée sous le contrôle du politique, ce système a construit une bulle financière artificielle et instable. C’est la crise de ce système que nous, socialistes avions anticipée et dénoncée. 2

- La non-réponse de l’état sarkoziste

Le plan sarkoziste est insuffisant et mensonger.
Sur les 26 milliards annoncés, seuls 4 milliards ont été spécifiquement budgétés pour sortir de la crise.
La différence correspond à des dettes de l’Etat, à des projets d’investissement déjà annoncés avant la crise ou de simples rattrapages par rapport à la loi de finance pour 2009.

Il est déséquilibré parce qu’uniquement fondé sur l’offre, c’est à dire sur l’investissement et un hypothétique accroissement de valeur par la seule production des entreprises.
A terme, ce plan pourrait avoir des effets positifs (moyennant certaines garanties) mais sans incidence avant 2011 ou 2012.
Il ne permettra pas de relancer immédiatement l’économie grâce à la consommation des ménages.

Il s’exprime par un déni de prise de responsabilité refusant tout cadre législatif ou réglementaire, renvoyant à des négociations entre partenaires sociaux sans effet positif pour les salariés, du fait des positions dogmatiques du MEDEF.
Nicolas Sarkozy joue avec Madame Parisot un numéro de duettistes rôdé et reste l’homme du capitalisme d’affaire préoccupé dès que la situation le permet, de rentabilité à court terme pour les seuls grands actionnaires.
Sans notre forte mobilisation, n’attendons rien de ce gouvernement pour améliorer nos conditions de vie.

3 – Le plan de relance des socialistes

La relance de la consommation par le pouvoir d’achat ne profiterait pas significativement aux pays étrangers : seuls 14% des biens et services consommés par les ménages sont importés.
Elle assurerait la relance immédiate et durable de l’économie.
C’est pourquoi nous proposons un plan global et massif, de même nature que celui de nos voisins européens, équilibré entre investissement et consommation.

Il se compose d’un soutien au pouvoir d’achat et à l’emploi de 23,7 milliards et d’un soutien à l’investissement de 26 milliards dont 10 par intervention en capital dans l’industrie et les PME et au plan politique repose sur les principaux axes suivants :

- action massive en faveur de l’emploi, du droit et de la protection des salariés.
- action en faveur du pouvoir d’achat : revalorisation et indexation du SMIC, minima sociaux et retraites.
- exigence de contreparties d’utilisation pour les aides et garanties apportées par l’Etat au secteur financier.
- mobilisation des aides publiques pour l’investissement et leur conditionnement au maintien de l’emploi en France.
- soutien de la filière automobile : constructeurs, sous-traitance et distribution assurées par les PME-PMI.
- pacte de relance entre l’Etat et les collectivités territoriales reconnaissant leur rôle moteur dans l’économie.
- promotion d’une croissance verte et d’une politique énergétique durable, appuyées sur un service publique fort.

Les élections européennes seront l’occasion de sanctionner en Europe, une droite dont la politique a dégradé la situation économique et sociale, incapable de réparer les dégâts causés par le système libéral quelle a prôné et d’exprimer quel projet crédible de société nous voulons nous donner pour demain.

Texte rédigé par Jean Pierre Boumeziren.

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