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07 novembre 2010

Et de 8...

C’est en effet la huitième fois que les opposants à la réforme des retraites se sont retrouvés hier à Rouen sur le cours Clémenceau malgré une pluie battante.
Les élus et militants du Département avaient une fois de plus répondu à l’appel et se distinguaient en portant fièrement drapeaux et ballons aux couleurs du PS.
Certes, la réforme a été votée.
Certes, les manifestants étaient moins nombreux (10 à 15 000 selon les organisateurs) que les fois précédentes, mais une fois encore, ils ont montré qu’ils n’abandonnaient pas la lutte même si celle-ci s’oriente désormais vers d'autres revendications comme le chômage des jeunes, l’emploi des seniors et les conditions de travail.
Un fort sentiment de rejet de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement était également palpable : « Sarko ton CDD ne sera pas renouvelé » ou encore « Sarko on s’en rappellera en 2012 » fusaient du cortège.
Les organisations syndicales et les formations politiques, bien que constatant moins de participants, se réjouissaient de voir que les opposants à la politique du gouvernement pouvaient encore se mobiliser, voyant là une force qui pourrait s’unir à l’avenir pour d’autres combats.

Au soir de cette journée d’action, sur le plan national, on dénombrait environ 1,2 million de manifestants au sein de 240 cortèges.
Le PS prenait acte du recul de la participation, Benoît Hamon se félicitant néanmoins du bilan global du mouvement, "exceptionnel par le témoignage de solidarité entre les Français du public et du privé, entre jeunes et moins jeunes durant les cinq mois où les gens sont descendus dans la rue".
Martine Aubry, quant à elle, se montrait plus offensive, estimant que Nicolas Sarkozy ne serait "pas quitte" de cette loi, même une fois promulguée.
La première secrétaire a promis que "jusqu'au bout, les socialistes seront avec les Français et avec les syndicats », et a ajouté que « les manifestations seront sans doute d'une autre nature, mais qu’il faudra continuer à dire au président de la République qu'on ne prend pas des décisions de cette nature contre les Français".
Rappelant une nouvelle fois que notre parti s'est engagé à revenir sur cette réforme en cas de victoire aux prochaines présidentielles, la maire de Lille a chargé frontalement Nicolas Sarkozy : "On ne gère pas notre pays en le divisant, comme il le fait dans d'autres sujets, entre les Français et les non-Français par exemple. On ne dirige pas le pays sans préparer l'avenir, sans donner le cap, et en créant jour après jour des inégalités."
Une autre journée d’action, prévue courant novembre, doit être décidée dans les prochains jours par les organisations syndicales.
Les elbeuviens ne manqueront pas de s'y associer.

Texte rédigé par Fréderic Penalver.

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