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15 février 2008

Plan Banlieue

Le rapport appelé faussement plan « Espoir Banlieue » annoncé par Fadela Amara et présenté par Nicolas Sarkozy mérite qu’on s’y attarde tant celui-ci, pourtant attendu par les élus, les associations et surtout les habitants de ces quartiers est à la limite de l’escroquerie politique.

En effet, alors que le titre même de cet énième plan laissait entendre que le gouvernement avait pris l’ampleur des difficultés rencontrées dans ces quartiers et qu’il se donnerait les moyens d’y répondre, Sarkozy nous met en scène un plan « coquille vide »…

Lors de son discours du 8 février 2008 , les premiers mots ont du faire plaisir aux milliers de travailleurs sociaux, bénévoles associatifs qui œuvrent dans ces quartiers…

Citons-le : «vingt ans de travail de tant de femmes et d’hommes de bonne volonté […] de tant d’associations qui ont déployé tant de trésors d’intelligence et de générosité….ou encore « je veux une politique d’égalité des chances sur l’ensemble du territoire ».

La suite, moins appréciable est la traduction des incohérences gouvernementales et de la fumisterie du président.

Incohérence gouvernementale dès les premières lignes car après avoir supprimé des services publics de proximité, donc un peu d’Etat dans les banlieues, Sarkozy nous annonce qu’il mettra dans chaque quartier un représentant de l’Etat.

Incohérence gouvernementale car après avoir évoqué l’effort financier de l’Etat, Sarkozy nous annonce qu’il ne renouvèlera pas certain Contrat Urbain de Cohésion Sociale et donc les crédits qui vont avec.

Incohérence gouvernementale car après avoir baissé les crédits à de nombreuses associations comme ici à Elbeuf, Sarkozy nous annonce qu’il les aidera sur plusieurs années.

Fumisterie car après avoir été l’artisan de la suppression de la police de proximité, il nous annonce qu’il veut « que les habitants et les forces de l’ordre apprennent à se connaitre et à se respecter ».
Alors que le rôle de cette police de proximité crée sous le gouvernement Jospin était justement de rétablir le dialogue.

Fumisterie car il s’agit d’un copier-coller de dispositifs existants ou connus depuis longtemps (écoles de la 2èmes chance, adultes-relais, tutorat et accompagnement en ZEP).

Bref, comme l’a dit Voltaire : On parle toujours mal quand on a rien à dire. "



Banlieue, l'incendie n'est pas éteint...

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