Alors qu’autour de l’Assemblée des Départements de France, de nombreux présidents alertent le gouvernement sur la situation financière de leur collectivité, Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime, fait acte de solidarité et témoigne aussi de la situation critique de son territoire.
« Depuis de nombreuses années, la majorité départementale alerte les Seinomarins sur la situation financière de la collectivité qui ne cesse de s’aggraver.
Le gouvernement se défausse sur notre collectivité, transfère des charges sans les compenser.
Aujourd’hui l’Etat doit plus de 260 M€ aux Seinomarins au titre des transferts de charges non compensés et le compteur tourne toujours.
En décembre dernier, nous avons voté un budget de résistance pour ne pas abandonner les populations les plus en difficultés.
Nous avons fait le choix des solidarités en poursuivant notre action pour améliorer le quotidien et le pouvoir d’achat de nos concitoyens.
Mais jusqu’à quand pourrons-nous le faire ?
Dans ce contexte, nous comprenons et partageons la position de nos collègues qui, comme Claude Bartolone en Seine-Saint-Denis, font le choix de mettre l’Etat devant ses responsabilités.
De Droite comme de Gauche, les Départements français ont un genou à terre à cause d’un Gouvernement qui ne voit en eux que le réceptacle des politiques qu’il ne veut pas conduire lui-même.
La stratégie est désormais bien connue : le Gouvernement met en oeuvre des politiques nationales de solidarité comme l’allocation personnalisée
d’autonomie (APA), la prestation de compensation des personnes handicapées (PCH)ou le revenu de solidarité active (RSA).
Ces politiques sont à la charge des Départements et chacun sait qu’avec le vieillissement de la population et la crise, ces dépenses explosent.
Pourtant, elles ne sont pas compensées, par l’Etat, à l’Euro près comme la Loi l’exige.
A cela s’ajoutent les dépenses d’investissement que le Gouvernement entend faire payer aux collectivités territoriales…tout en dénonçant les financements croisés.
Et ce même Gouvernement se permet de contester les politiques facultatives conduites par les Départements alors que ce sont celles qui protègent nos concitoyens des ravages de sa politique socialement injuste.
Le temps de la protestation est révolu.
Je refuse que les Seinomarins paient la facture et je réaffirme ma solidarité avec les élus de tous les territoires en danger.
Indépendamment de l’examen d’une possible action en justice contre l’Etat que
pourrait mener notre département, je soutiens l’idée du président de l’ADF, Claudy
Lebreton, visant à trouver une solution législative à cette situation et s'il le faut,recourir au Conseil constitutionnel. »
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