Les élus socialistes et républicains de Seine-Maritime sont choqués des récentes déclarations du ministre de l’industrie, Christian Estrosi, qui accuse les maires d’être responsables de l’insécurité.
Le ministre suggère d’infliger une « très forte amende » aux municipalités qui ne mettraient pas tout en œuvre pour la sécurité.
S’attaquer à la bonne volonté des élus locaux n’est pas nouveau pour ce gouvernement : dès les prémices de la réforme territoriale, les élus avaient été accusés d’être trop nombreux, trop coûteux et trop dépensiers.
Ils avaient servi de paravent pour tenter de masquer la responsabilité du gouvernement quant à sa mauvaise gestion.
Aujourd’hui, c’est pour faire oublier huit années d’échecs en matière de sécurité que les élus sont mis en cause.
L’accusation est intolérable.
Comment oser faire croire qu’une municipalité n’a pas à cœur d’améliorer la qualité de vie de ses concitoyens, de veiller à sa tranquillité, de préserver son patrimoine ?
Les élus autant que leurs concitoyens subissent l’insécurité.
Didier Marie, Président de l’UDESR 76, déclare : « s’il s’agit de trouver un responsable, mieux vaut chercher du côté du gouvernement qui rogne, année après année, sur les effectifs de police et de gendarmerie et qui a supprimé la police de proximité.
Ni les statistiques, ni les phénomènes de délinquance ne peuvent s’améliorer quand tous les remparts contre l’insécurité sont affaiblis : école, emploi, justice, logement, santé, etc.
Dans tous ces domaines, le gouvernement a fait le choix de réduire les moyens.
La conséquence se mesure notamment au travers de l’insécurité que ressentent et vivent les Français. »
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