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21 janvier 2013

Notre intervention au Mali


Le 11 janvier 2013, le Président de la République François Hollande annonce que nos forces armées sont intervenues au Mali à la demande du Président malien, Dioncounda Traoré. Ce véritable appel au secours fait suite à une avancée brutale des terroristes fanatiques en provenance du nord du pays, menaçant la sécurité des populations civiles, la souveraineté du Mali dans son intégralité, la capitale même Bamako où résident environ 6000 Français. Inutile de préciser que si l’armée française n’était pas intervenue aussi rapidement, l’armée malienne seule n’aurait pu faire face à une avancée qui aurait mis en péril toute l’Afrique de l’ouest.
Bien entendu, comme l’ont indiqué à la fois le Président François Hollande et le Ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, la France n’a pas vocation à demeurer au Mali. Elle était et elle est la force la plus apte à intervenir sur place mais il reste que les forces maliennes, les contingents des pays africains proches doivent prendre le relais. C’était là l’objet du sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDAO) qui s’est tenu à Abidjan auquel participait L.Fabius ; organiser la Misma, c’est-à-dire les militaires africains afin qu’ils puissent rapidement arriver sur les lieux et être prêts à commencer la reconquête du Mali. Par ailleurs, notons que les pays européens participent ou participeront à des aides de formation des militaires ou à des appuis logistiques. Hélas, l’absence d’une véritable défense européenne, très souvent appelée de ses vœux par le parti socialiste et par le candidat F.Hollande, se fait cruellement sentir. Pour le moment, les forces maliennes et françaises ont repris certaines villes et progressent vers le nord du Mali.
Pour rappel, le conflit malien oppose dans le nord l’armée régulière du Mali aux rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et au mouvement salafiste Ansar Dine allié à d’autres mouvements islamistes dont l’AQMI et le MUJAO, tout en précisant que les visées de ces groupes islamistes dépassent ceux du MNLA puisque leur objectif est l’installation d’un Etat islamique intégral appliquant notamment la charia. Ces mouvements, utilisant les armes en provenances des arsenaux libyens laissés sans contrôle par les alliés et le nouveau régime en place, là où ils se sont installés au Mali, ont déjà fait œuvre de leurs projets, en pratiquant des mises à mort, la torture, envers celles et ceux qui refusent ou « enfreignent » la charia. Ils ont bien entendu profité des remous internes au Mali et surtout des troubles qui avaient éclaté suite au coup d’Etat militaire du début 2012, qui avait vu le Président Touré, pourtant démocratiquement élu, déposé, avant qu’une nouvelle transition politique ne voie le jour, avec la nomination d’un Président par intérim, l’ex Président de l’Assemblée nationale, Dionconda Traoré, lequel a appelé au secours la France.
Mais l’urgence pour le moment, dans ce pays très pauvre, quasiment en faillite et pour lequel devra venir le temps également de la reconstruction et du soutien au développement, l’heure est à la reconquête « totale » du nord du pays, comme l’a rappelé le Ministre français de la défense, J.Y. Le Drian, cela se faisant et il faut le préciser avec le soutien chaleureux du peuple malien, des pays africains, celui de l’Europe et du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui soit dit en passant devrait faire réfléchir les quelques voix qui à droite notamment critiquent cette intervention tant espérée par nos amis maliens et africains et à laquelle le PS apporte son plus total soutien, comme il apporte un soutien fervent à nos soldats.

Texte rédigé par André PIAZZA

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