Le
Parti socialiste salue la concertation menée par François Lamy,
ministre chargé de la ville, qui a permis la mobilisation des
acteurs de terrain, des citoyens et des élus locaux en faveur de nos
quartiers. Elle est à la hauteur des urgences.
Le
taux de chômage des jeunes est près de deux fois supérieur à
celui des agglomérations où ils vivent. Un habitant sur quatre
renonce à des soins pour raisons financières. Un habitant sur trois
vit sous le seuil de pauvreté.
Ce
travail vient conforter les constats dressés par la Cour de Comptes
en septembre 2012 : politique insuffisamment pilotée, manque
d'articulation entre la rénovation urbaine et les enjeux sociaux,
répartition insatisfaisante des crédits spécifiques de la
politique de la ville. Depuis plus de 10 ans, la politique de la
ville ne permet pas d’enrayer l’accroissement des inégalités
entre les territoires.
L’accompagnement
des quartiers relevant de la politique de la ville se fait trop
souvent au détriment de la mobilisation de l’ensemble des
politiques publiques dites de droit commun.
Face
à cette situation, c’est toute la République qui doit se
mobiliser en faveur de ces quartiers en matière :
- d’emploi, ce qui est fait avec les emplois d’avenir et les nouveaux emplois francs ;
- d’éducation avec la priorité donnée à l'enseignement primaire avec le dispositif "plus de maîtres que de classes" dans les ZUS, notamment pour permettre la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans ;
- de santé avec le développement des maisons et centres de santé ;
- Enfin, en matière de sécurité avec la création des zones prioritaires de sécurité et surtout avec un effort de prévention accru et une nouvelle relation police - population.
Dès
décembre, le Premier ministre s’est engagé dans la bataille en
mobilisant des crédits au sein de l’ensemble des ministères et
des services publics pour concentrer leur action vers ces
territoires. Le Parti socialiste salue et soutient cette démarche
volontariste de promotion de l’égalité républicaine.
Avec
une nouvelle génération de contrat, l’État s’engagera tant
pour ces fonds de droit commun que pour ceux de la politique de la
ville qui retrouveront leur vocation de renforcer l’effort. La
France est fière de ses quartiers populaires et la République ne
peut accepter qu’existent en son sein des villes pauvres et des
territoires de relégués.
La
nouvelle géographie permettra d’identifier des «quartiers
prioritaires» et créer les conditions d’un véritable effet
levier au service de l’égalité territoriale et enrayer les
logiques de saupoudrage des crédits précédents.
L’implication
des habitants est un enjeu prioritaire. C’est une condition de
réussite pour ces territoires car elle exige de restaurer « un
véritable pouvoir d’agir » des citoyens sur leur quartiers et sur
leur destin.
Le
Parti socialiste est fier de la réforme ambitieuse proposée par
François Lamy qui rompt résolument avec la démarche de la droite.
Le
gouvernement propose ainsi une réelle réponse qui allie
développement humain et urbain pour les huit millions d’habitants
des quartiers populaires et marque ainsi le retour de l’Etat.
Mardi
19 février 2013
Communiqué
du Bureau national
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