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19 février 2009

Education en danger

Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime et Sébastien Jumel, Vice-président en charge de l’Education, dénoncent la nouvelle défausse du Gouvernement sur l’Education et regrettent la dégradation consécutive des conditions d’enseignement.

Alors qu’était programmé le Comité départemental de l’éducation nationale qui ne s’est pas tenu, Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime, fait le constat suivant :
« Voilà des années que les Gouvernements de droite – et l’actuel Gouvernement au
premier rang – refusent de faire de l’Education une priorité.
Aujourd’hui, le plus gros plan social de France est celui qui concerne l’Education Nationale : 11 200 suppressions de postes en 2008, 13 500 prévues en 2009 et plus de 60 000 depuis six ans !
Tous les niveaux d’enseignement sont touchés.
Depuis 2003, 49 424 emplois ont été supprimés dans le secondaire.
A compter du 1er septembre 2009, toujours dans le second degré, ce seront encore 2 000 postes d’enseignants, 3 000 emplois de remplacement et 4 000 stagiaires qui seront supprimés.
A cela, s’ajoute la suppression annoncée fin 2008 de 3 000 postes dans les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) et la diminution drastique de 25% du financement des Associations Educatives Complémentaires de l’Enseignement public.
Dans ces conditions, pouvons-nous encore être étonnés d’apprendre que le
Gouvernement prévoirait de fermer 71 classes de primaire et de maternelle en Seine-
Maritime ?
L’an passé déjà, 78 classes étaient menacées ; cette année, cela recommence !
Et ce, alors qu’en cette période de crise la préparation de l’avenir est
fondamentale !
Tout cela résulte d’une même logique : en ne donnant pas les moyens de doter le pays
d’une politique d’éducation ambitieuse, le Gouvernement fait au plan local de très
nombreuses victimes.
Evidemment, les Seinomarins sont concernés au premier chef : ils sont nombreux à s’inquiéter pour l’avenir de leurs enfants, ils sont nombreux à pressentir
que ces funestes décisions constituent un danger pour l’égalité des chances sur ce
territoire ».
Didier Marie rappelle que le Département de Seine-Maritime a fait de l’éducation « sa
priorité des priorités ».
Le budget total attribué à l’enseignement de 1er degré s’élève à 25 M€ pour leur investissement et le budget aux collèges a été doublé, passant de 56 M€ en
2004 à 120 M€ en 2008.
Depuis 2004 une politique d’investissement conséquente en matière de gros travaux dans les collèges a été engagée à hauteur de 280 M€ de 2005 à 2008 sans oublier l’effort fait en matière de transport avec le tarif unique pour tous les élèves et la prise en charge de plus en plus importante des enfants handicapés, soit un budget annuel de 30 M€.
Au titre de l’égalité des droits, le Département propose aussi aux collégiens d’élargir leur horizon culturel et sportif grâce au Pass’Culture et au dispositif Pass’sport 76.
Depuis septembre 2006, le Département promeut un soutien personnalisé aux élèves qui
en ont le plus besoin grâce au CRED (contrat de réussite scolaire).
Le CRED permet aujourd’hui aux collèges de bénéficier chacun d’une aide supplémentaire de 50 000 euros pour le soutien et l’accompagnement scolaire de leurs élèves (80 collégiens par établissement soit 20 élèves par niveaux).
Didier Marie et Sébastien Jumel rappellent avec force que les efforts consentis par le Département de Seine-Maritime n’ont pas vocation à permettre au gouvernement
d’amplifier son désengagement.
C’est ce message que les conseillers généraux de la majorité départementale ont porté ce jour au CDEN. Unis aux parents et aux enseignants qui ont refusé d’y siéger faute de dialogue, ils s’opposeront aux côtés des élus locaux à la mise
en oeuvre du plan gouvernemental de démantèlement de l’Education Nationale.

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