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04 février 2009

Coup de gueule à l'université

Ne plus nous donner les moyens de réfléchir et faire passer ça pour de l’autonomie et des libertés en plus.
Le gouvernement le tente en ce moment même avec la réforme de l’Université française.
Les étudiants avaient manifesté l’automne dernier leur inquiétude face aux conséquences de la loi de Libertés et de Responsabilité des Universités [ L.R.U ] votée l’été pour être sur que personne ne dirait rien.
Pour faire taire ce mouvement, le gouvernement et la ministre de la recherche et des études supérieures Valérie Pécresse a fait des promesses.

En septembre, les fonds promis n’arrivent pas et les postes des personnels d’universités commencent à sauter.
Ce sont 18 postes qui n’existeront plus à la rentrée 2010 à l’université de Rouen.
Mais la casse du système éducatif français ne s’arrête pas là.
Les réformes continuent toutes plus aberrantes les unes que les autres.
La ministre se flatte de donner des moyens à l’université en créant le plan campus. Mais il ne s’agit en réalité que de valoriser, seulement, dix universités et de laisser aux autres la responsabilité de chercher des fonds.
C’est mettre en concurrence les universités, non dans le but de les rendre meilleurs.
Au contraire pour en affaiblir le plus grand nombre, les faire disparaître ou devenir des collèges universitaires sans renommés.

Un élève qui réfléchi est un élève qui pose des problèmes.
Le système éducatif français connu dans le monde comme celui qui pousse à la réflexion est sur le point de disparaître.
Le gouvernement s’attache à attaquer tous les niveaux de l’enseignement.
La maternelle va devenir une garderie infantilisante.
La suppression de la carte scolaire et la course aux bons résultats va agrandir les différences entre les écoles primaires.
Ce ne sont pas les parents qui choisiront l’école de leur enfant mais l’école qui pariera sur les bonnes notes de l’élève.
Les lycéens se sont battus cet automne contre la réforme des lycées.
Le gouvernement n’a pas vraiment reculé, il a ajourné sa réforme sachant qu’une autre permettrait à celle-ci de passer.
En effet, la mastérisation des concours de l’enseignement est en marche.
La publicité fonctionne.
Un bac plus cinq pour devenir enseignant est plus prestigieux et censé relever le niveau.
Mais il s’agit encore d’un subterfuge.
En effet, aujourd’hui l’enseignant n’est titularisé qu’après avoir obtenu sa licence et deux années d’IUFM, soit cinq années d’étude.
De plus, le niveau du concours n’est pas plus élevé au contraire. Le niveau demandé sera celui de la licence est non plus celui de quatre années universitaires comprenant les trois années de licence et la première année d’IUFM préparant au concours.
Avec ce master d’enseignement, les élèves ne réussissant pas le concours de fin de parcours ne seront pas titularisés mais pourront tout de même enseigner.
En effet, ils pourront être engager pour des durées fixes par des directeurs d’école. Ils coûteront bien moins chers et seront à la merci des événements.
Une fois encore, le gouvernement joue sur les mots pour cacher son désengagement financier et sa volonté de nous rendre ignorants.

Le 2 février 2009, 77 universités sur 86 étaient en grève totale, illimitée et reconductible.
Ce mouvement a été reconduit par la coordination nationale du 2 février réunie à la Sorbonne.
A Rouen, toutes les UFR à l’exception de l’UFR sciences de l’Homme et de la Société ont voté la grève totale, illimitée et reconductible.
Les étudiants ont voté le soutient au mouvement de grèves de leurs enseignants-chercheurs et des personnels BIATOSS.
Des activités sont prévues sur le campus pour informer et réfléchir sur l’avenir de l’université française. Le gouvernement ne veut rien entendre.
Il présente les enseignants et les étudiants comme des feignants qui ne savent pas réfléchir.
A nous de leur montrer qu’il a tort.

Texte rédigé par Cécilia Bilyk

1 commentaire:

Anonyme a dit…

article de merde
son auteur est nul